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vie citadine. D’autres, de par leur style post-surréaliste et leur discontinuité rythmique, reflètent la désorientation et l’agitation existentielle que ressent l’auteur au début de sa carrière. Les récits de voyage de Réda, eux, sont empreints d’une poétique de la circulation qui suggère le contact avec l’autre: le mouvement constant du paysage, qui fait perdre ses repères identitaires au voyageur,permet à celui-ci de s’ouvrir à l’universel et donc à l’humanité. Prevots offre une vision panoramique de la biographie et de l’œuvre de Réda, témoignant ainsi d’une connaissance étendue sur le sujet. Il fait aussi bien référence à des souvenirs d’enfance de l’auteur pendant la Deuxième Guerre mondiale qu’à ses réflexions contemporaines sur la science et le capitalisme. Il examine aussi des textes venant de toutes les époques et de tous les genres. De plus, Prevots démontre une maîtrise approfondie des thèmes, du style et des réflexions de l’écrivain dans les nombreuses lectures rapprochées qu’il entreprend. L’étendue du corpus utilisé ainsi que le détail des analyses textuelles permet à cette étude de cibler un public large, composé ainsi bien de lecteurs amateurs que de spécialistes de Réda, qu’ils s’intéressent à une période, un genre ou un texte particulier de l’auteur. Si l’ouvrage de Prevots offre une analyse à la fois extensive et minutieuse, nous pourrions regretter cependant que la largeur du sujet traité conduise parfois à une réflexion fragmentée et sans cohésion. Cet essai, dont l’introduction annonce qu’il “analyzes [Réda’s] exploration of the physical world and how writing engages and transforms author and reader”(1), vise effectivement un but extrêmement large: explorer les représentations à la fois temporelles et spatiales, et ce pour dévoiler comment celles-ci contribuent tout autant à la découverte du monde qu’à la construction de soi, qu’il s’agisse de l’écrivain ou du lecteur. De plus, il est dommage que le titre énigmatique de ce texte n’informe pas plus sur la visée de l’analyse. Il est en effet bien difficile de déduire que pour Prevots, décrire Réda comme “being there, almost” (195), c’est chercher à démontrer comment son écriture présente une image prismatique du temps, de l’espace et du moi. Salisbury University (MD) Aurélie Van de Wiele Rehill, Anne. Backwoodsmen as Ecocritical Motif in French Canadian Literature: Connecting Worlds in the Wilds. Lanham: Lexington, 2016. ISBN 978-1-4985-31108 . Pp. vii + 205. This book focuses on the coureur de bois, the hunter/trapper/adventurer whose role in the French-Canadian imaginary is analogous to that of the cowboy in the United States. Using an ecocritical lens, Rehill reads the coureur as an intermediary, linking French settler and indigenous Amerindian communities to each other and linking human settlements to wilderness. The analysis draws from the work of Mikhail Bakhtin, Édouard Glissant, and Michel Serres. Gilles Deleuze and Félix Guattari are particularly influential, as Rehill argues that the coureurs constitute cultural rhizomes, transforming both the culture from which they originate and the culture or territory 268 FRENCH REVIEW 91.4 Reviews 269 into which they penetrate. The introductory chapter presents the history of the coureur de bois, tracing the figure’s evolution from French colonization until its eventual disappearance at the beginning of the twentieth century. Laying out her theoretical framework and methodology, Rehill highlights the importance of historical context, noting that the appreciation of nature, of intercultural relations, and of the coureurs themselves changed dramatically between the 1863 publication of Joseph-Charles Taché’s Forestiers et voyageurs and the appearance in 1979 of Antonine Maillet’s Pélagie-la-charrette. In Taché’s novel, written while coureur de bois was still a viable profession, Rehill observes the coureur as a figure of national pride, essential for the penetration of French-Canadian culture and industry into the wilderness. Her examination of Louis Hémon’s Maria Chapdelaine (1916) and Léo-Paul Desrosier’s Les engagés...

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