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Reviews 209 qu’elle voudrait ‘trucider’. Sinan, propriétaire intransigeant d’un immense parc immobilier, qu’une foule de gens se réjouiraient de voir disparaître. C’est d’ailleurs ce qui lui arrive des mains de la voisine Mme Hülya qui l’assomme d’un coup de “buste en bronze d’Atatürk”dans l’appartement ultra-chic que l’amant a mis à la disposition d’Ophélie (103). Bien que soupçonnée par quelques-uns d’avoir perpétré l’attentat de l’hôtel, c’est le meurtre de Sinan qui pousse Ophélie à fuir Istanbul avec le malfrat Ozan, la “petite pourriture” que Mme Hülya a mise au monde (92). Ozan assied le cadavre à l’arrière de sa voiture, heureux de se débarrasser d’un type qu’il abominait. C’est alors la fuite rocambolesque de ce couple improbable qui révèle au lecteur que l’héroïne au prénom shakespearien est plus qu’une écervelée entretenue et dépendante des paradis artificiels.Elle s’avère être une jeune femme réfléchie,sensible et courageuse. Elle lâche Ozan en route tout en s’emparant de sa voiture pour visiter Gallipoli, site de la célèbre victoire ottomane, et ce en hommage à Sinan si fier de la prouesse de son peuple. Le lieu n’étant guère propice à l’ensevelissement d’un mort, elle poursuit sa route quand, entendant des coups et des cris étouffés, elle découvre une femme dans la malle-arrière de la voiture. Orta, fantasque et téméraire, devient alors sa compagne de cavale jusqu’au village natal de Sinan où la barque de son enfance lui tiendra lieu de cercueil dérivant vers l’inconnu. Les péripéties de cette histoire de poseuse de bombe sans conviction, sans attache, sans avenir se déroulent dans une ville à l’actualité brûlante. Usant d’une écriture tour à tour sensuelle, crue ou poétique, l’auteur expose de façon rocambolesque, voire burlesque, les graves problèmes que rencontre la Turquie contemporaine, parmi eux le sort des Kurdes, les nombreux attentats et le machisme. Le dynamisme de la narration entraîne le lecteur dans une histoire démultipliée en courts chapitres entrecoupés de retours en arrière. Cette technique permet à la narratrice d’évoquer son enfance douloureuse, sa solitude, l’envoûtante Derya, sa relation avec Sinan qui, en fin de compte, n’était pas seulement une histoire de sexe et d’argent. Surtout, elle révèle sa capacité de réflexion sur des questions critiques du monde actuel. Fairfield University (CT) Marie-Agnès Sourieau Izner, Claude. La femme au serpent. Paris: 10/18, 2017. ISBN 978-2-264-06378-6. Pp. 319. Claude Izner (nom de plume of Liliane and Laurence Korb) has another success in hand. La femme au serpent is volume two of a trilogy written by the sisters that includes the inimitable Victor Legris, from the previous twelve-volume series situated in 1890s Paris, and a new protagonist, Jeremy Nelson. Nelson is an American pianist and composer caught up in Paris’s “Roaring Twenties,” seeking his origins, and involved with the murder and mayhem that follow him. This time, we start the action in London. After Jeremy meets Victor and asks for his help in seeking information on his family, and after returning to Paris with a lead on an apartment and a job due to Victor’s help, Jeremy becomes embroiled in an assassination having to do with a snake, a postcard of a Renaissance painting, a colleague, and of course, music. Once again, the reader is bedazzled by the language, the references, the sights, smells, and sounds of 1920s Paris jazz scene.When the music hall murders start accumulating, Jeremy finds himself in the thick of it:“SimonettaVespucci...arrêt cardiaque [...] dépouille de serpent! Deux fois de suite, ce n’était plus un malheureux hasard, c’était une préméditation” (70). Old friends, jazz clubs, the new cinema are introduced so that the reader has a rounded knowledge of the time, place, and ambiance...

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