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Reviews 255 addition to great strength and the ability to fly, has a unique superpower. Known as “les 83” for the year of their birth, they are quickly whisked away by the military and sign exclusive contracts agreeing to use their superpowers only for government operations. Their first missions, combating terrorists or saving victims of natural disasters, are a boon to the nation: “Après un siècle de défaites [...] les Français, si souvent moqués pour l’assurance qu’ils affichaient de leur propre grandeur,éprouvaient désormais les pires difficultés à s’en persuader... La France, il faut le dire, à part les djihadistes, tout le monde s’en foutait” (43). While these initial actions bring great pride to the nation, this unity starts to unravel. These superheroes, ultimately, are human. Paparazzi follow them everywhere; marriages break up; one superhero has an affair with another’s wife; one decides to run for office. Meanwhile the public carps on social media. There are also deeper fissures. Saïd, the invisible man and a son of immigrants, wonders why they should follow the government’s bidding:“[C]ette idée que les super-héros devraient faire le bien, ça nous vient d’où? De ces bandes dessinées américaines, et des gros films qui ont suivi. Maintenant, essayez d’oublier trois minutes Batman, Superman et les autres... Mettez-vous à notre place”(65).As he later explains, he feels less compromised morally charging people a hundred dollars to take a photo with him than helping “les puissances du G8 à garder sous contrôle leurs nouvelles colonies” (294). Over the last several years, with increasingly pressing questions of terrorism, economic inequality, and climate change, the West has suffered from a malaise, and no country more so than France. Molia takes our fascination with superheroes and combines it with a cutting portrayal of contemporary social mores to create an entertaining and disturbing novel with deep dystopian underpinnings. A leader of a superhero cult states: “La raison finit toujours par triompher. [...] J’ai l’opinion inverse, tu l’as peut-être senti en lisant ce livre,”responds the narrator (320). Bradley University (IL) Alexander Hertich Monénembo, Tierno. Bled. Paris: Seuil, 2016. ISBN 978-2-02-108896-0. Pp. 208. Ce roman, dont la trame se situe en Algérie dans les années 1980, tient à la fois du road movie et du picaresque: une suite de rencontres fortuites et de personnages surgissent de nulle part pour les besoins du moment. Il possède pourtant un fil conducteur en la personne de Zoubida, une jeune fille dont le récit de la vie s’organise en chapitres alternés, présents et passés, et qui dévoile progressivement l’existence du propriétaire pied-noir du vaste domaine où habite sa famille. Le parcours de ce dernier, fournisseur d’armes aux révolutionnaires avant d’être assassiné par l’OAS, sert de révélateur des complexités de cette longue colonisation. Bled commence pourtant in medias res: Zoubida est en fuite, un enfant sur le dos, coursée par les villageois outragés. Elle raconte cette aventure à un nommé Alfred. Le chapitre suivant, remontant le temps, présente Zoubida adolescente et identifie cet Alfred: c’est un Camerounais, ancien combattant indépendantiste, nommé à un poste au lycée dans leur bled des montagnes. Pour le père de Zoubida et l’Africain l’amitié, basée dans leur passé de luttes parallèles, est immédiate. Mais une jeune fille dévergondée arrive bientôt de la grande ville et se lie d’amitié avec Zoubida. Elle lui montre une autre manière de vivre: cigarettes, musique et sexe. Le résultat est ce bébé, fruit de sa liaison avec un autre pied-noir, professeur nommé dans la région, et ami d’Albert. La fuite mène Zoubida dans une sorte de bordel où elle est tenue prisonnière. Elle s’en échappe en tuant le taulier, et la route s’ouvre vers un deuxième road movie. Elle assomme le conducteur du camion qui la prend en stop et détruit son véhicule. Cette...

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