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Reviews 253 that come, often in tsunami-like waves, from Charlène’s mouth. Example? Charlène has two children (one of whom is the “victim” of Charlène’s telephonic attentions), and she lives alone with her dog. But how do we know this? Just like Racine’s expositions tell where the scene is taking place, who is involved and what is afoot, Fives presents background information in a clever way—Charlène is on several dating sites and tells her daughter how she presents herself to future dates: “Jeune retraitée souhaitant rencontrer un compagnon gentil, attentionné, qui aime la vie autant qu’elle. Je vis seule mais entourée d’amis avec ma petite chienne et j’ai un hobby: la peinture à l’huile” (13). In this are some truths and some falsehoods, as readers will learn as the novel goes on. Charlène is a study in contradictions. Her fight with cancer shows her love for life, even as she wallows in depression. Her depression drags her down but she rants on about it in ways that make us smile. She puts her beloved daughter through torture in each and every exchange, and we appreciate the energy that goes into everything she says—even when it is of absolutely no interest. The TV show she is watching? The neighbor’s dog? The bank statement? Her latest (and very entertaining ) forays into online dating? Her profound loneliness? These all come rushing out in similar fashion, and we have to wonder what part of each phone call is about communication and what part is simply about feeling the presence of another person somewhere in the universe. Charlène seems to thrive on the idea of a relationship rather than a relationship itself, on the idea of communication rather than true interaction. She is annoying, exhausting, and endearing. And we, who are twice removed, could refuse to take her call. Her poor daughter certainly does. We could hang up on her at any time, again like her daughter. But I, for one, did not want to. Metropolitan State University of Denver Ann Williams Laroui, Farid. Ce vain combat que tu livres au monde. Paris: Julliard, 2016. ISBN 9782 -260-02936-6. Pp. 275. Ce roman engagé explore deux trajectoires entrelacées mais irréconciliables, celle d’un couple et celle de l’Histoire. Quand au milieu d’un échange sentimental entre Ali et Malika est évoquée la réunion historique de Sykes et Picot traçant des frontières dans le désert du Moyen-Orient, le récit suscite une réflexion sur le passé et le présent, le vrai et l’hypothétique: “Ça ne s’est certainement pas passé comme cela” (27). Alors de quelle H/histoire s’agit-il:“La nôtre ou la vôtre?”(11). Pour Ali, les deux récits vont bientôt se faire la guerre, vite transformée en crise identitaire. Comme le souligne son ami Brahim, à ce compte-là “tu perds sur les deux tableaux” (100). Cet écho fataliste finit par empoisonner la relation amoureuse entre Ali et Malika. Pourtant leur origine marocaine et leur appartenance à la culture française les réunit: il faut voir Ali déambuler dans le Quartier Latin, évoquant les liens littéraires qui surgissent à chaque pas (86–93) et le défilé des grands noms qui semblent lui dire “tout cela sera à toi, mon fils”(93). Cette“prémonition du paradis”(93) s’écroule lorsque, comme Candide, il en est chassé en perdant son travail sous un injuste prétexte. La chute est rude. L’influence bénéfique de Malika, sûre de ses choix et de son parcours, s’efface dorénavant devant celle de Brahim qui voit là une occasion de remettre Ali sur le“bon” chemin avec des arguments simplistes et la critique suprême ciblant particulièrement les femmes: Malika est-elle trop française? Pas assez marocaine? Trop libre? (138). Ali projette alors sur sa compagne ses propres incertitudes et le couple se sépare. Le rejet soudain de tout ce qu’Ali admirait pourrait paraître invraisemblable si ce scénario ne s’était...

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