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Reviews 211 significant trends from the semantic, prosodic, and syntactic analysis which she compiled in an Excel database comparing Shakespeare’s originals and Bonnefoy’s translations. As Bonnefoy progresses from earlier to later versions, he places more emphasis on simplicity, “finitude” (162), and “intensification du concret” (163) to translate the embodied qualities of Shakespearean language. He experiments with various meters and devices, including unorthodox placement of the mute “e” and enjambment, to convey the “dimension rythmique et prosodique” (142) of iambic pentameter. Expressions underscoring the TD’s “oralité populaire” (149) and mixed registers, or “trivialité” (54), become more frequent. Bonnefoy’s own development parallels the“maturation de la pensée de Shakespeare”(90). The protagonists’solitude in Hamlet and Macbeth, among other plays, pervades Bonnefoy’s earlier work, Du mouvement et de l’immobilité de Douve and Hier régnant desert, which Amadori calls his “phase Hamlet” (90), marked by “illusions narcissiques” (89) and monologic relationships between hero and others. Women in Romeo and Juliette, The Winter’s Tale, and As You Like It craft a “phase Hermione” (Shakespeare’s Hermione, in The Winter’s Tale) rooted in“amour authentique”(92) and“existence incarnée”(98), which introduce deep“compassion”(81) into Shakespeare’s universe and Bonnefoy’s poetry, especially Pierre écrite and Dans le leurre du seuil. In chapters six and seven, Amadori discusses Shakespeare’s special impact on Bonnefoy’s later poetry and, in a series of explications of Dans le leurre du seuil and subsequent collections, she traces his new poethics of greater orality and exchange between je and tu. Shakespeare’s theater, especially Roméo et Juliette, Conte d’hiver, and Hamlet, impels Bonnefoy toward a theatrical“poésie oralisée”(306) which cultivates“une forme dramatique intensément transitive et relationnelle”(326). This work richly synthesizes the complementary arcs of Bonnefoy’s translations and criticism and links them persuasively to changes in his French poetic voice. University of Kansas Van Kelly Baudry, Hervé. Le dos de ses livres: Descartes a-t-il lu Montaigne? Paris: Champion, 2015. ISBN 978-2-7453-2891-5. Pp. 393. Qu’une étude de la question de savoir si oui ou non Descartes a lu Montaigne ait rempli un livre de près de quatre cents pages, l’auteur s’en étonne (309). Il s’agit en effet d’un livre consacré à ce point précis de l’histoire littéraire, et donc d’un ouvrage de critique tertiaire, voire quaternaire, où défilent des méta-critiques analysant la construction du couple Montaigne-Descartes de la publication du Discours de la méthode à nos jours, ainsi que les débats survenus au sujet de cette construction. Pourtant, la centralité de ces auteurs, les divergences au sujet de leurs rapports, et les implications de ceux-ci pour l’histoire intellectuelle et critique sont telles que leur analyse systématique livre sous la plume érudite et vive de Baudry une mise au point des plus intéressantes pour le lecteur familier des corpus, et un survol fort utile pour celui qui les découvre. On lui sera reconnaissant d’avoir vérifié la solidité des assises philologiques du couple, à savoir, si la lecture des Essais par Descartes peut être démontrée ou s’il ne s’agit que d’une supposition attrayante mais spécieuse. Baudry recense les figures par lesquelles les deux œuvres ont été associées: à partir de la tradition des vies parallèles, une forme de rapprochement que l’on retrouve encore chez Sainte-Beuve et qui n’oblige pas de penser un auteur comme origine ou accomplissement de l’autre, le dix-neuvième siècle positiviste et nationaliste tend vers des récits plus téléologiques qui situent le Bordelais comme le “précurseur” d’un Descartes imaginé comme disciple assidu. D’abord philosophiques, ces rapprochements se dotent avec Paul Laumonier d’un versant textuel, inaugurant ainsi “l’entité intertextuelle Montaigne-Descartes” (69). D’hypothétiques—“influences” plutôt qu’“emprunts”—ces rapprochements textuels deviennent rapidement des évidences et fondent, à partir des années cinquante, un genre critique florissant. Baudry passe tous les rapprochements allégués par cette tradition par des cribles extensifs...

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