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Reviews 245 last time to color. Intertwining despair and suicide with joy and color, this film is an absolute pleasure to watch. It leaves the spectator anxious to see what Ozon will do next. New Manchester High School (GA) Ann Marie Moore Powrie, Phil. Music in Contemporary Cinema: The Crystal-Song. London: Palgrave Macmillan, 2017. ISBN 978-3-319-52361-3. Pp. 273. Aux lecteurs croyant que voici un travail sur le cinéma: il est surtout un hommage à la chanson et aux frissons qu’elle provoque en nous lorsqu’elle apparaît sur la bande son des films français. Et pourtant, l’auteur l’inscrit dans la catégorie des études de film et son approche est ancrée dans les études culturelles et de genre. Le corpus cinématographique analysé est immense, comptant environ quatre cent films, et vise avec prédilection les productions récentes (la majorité datant d’après 2001) et thématiquement diverses, à l’exclusion du musical. Ce livre veut combler une lacune théorique dans les études sur les fonctions de la musique dans le cinéma français contemporain. Sans prétendre examiner des structures musicales, Powrie décrit le mécanisme par lequel certains moments musicaux intervenant dans le visionnement d’un film peuvent déclencher une expérience émotionnelle et/ou psychologique exceptionnelle, équivalente, selon son mot, à une épiphanie. C’est la “crystal-song”, chanson qui marque un tournant dans le film, montrant la transformation d’un personnage et bouleversant au passage le spectateur. Ultimement, noyau conceptuel du livre, la chanson-cristal est le transfert en termes musicaux de la notion deleuzienne d’image-cristal. Powrie s’intéresse à la musique de film qui défie les attentes, aux ruptures musicales qui s’intègrent à la structure du film sans devenir une présence isolée. La musique de film est ici intéressante tant qu’elle ne fonctionne pas comme illustration ou remplissage. Méthodologiquement, on n’examine pas les films, mais les bandes son, à la recherche de la différence: ce qui détourne le cours habituel du film, ce qui cristallise l’espace-temps de façon à articuler le moment d’épiphanie. On ne choisit pas les chefs-d’œuvre du cinéma, plutôt les grands moments musicaux dans des films même oubliables: “the best songs in films are those that the films cannot damage” (241). Les amateurs de cinéma d’art et de films populaires à la fois y reconna îtront leurs favoris, de Cléo de 5 à 7 jusqu’au Cinquième élément. Dans la première partie du livre, sont analysés les éléments musicaux dans les films de patrimoine sous l’aspect du genre et les bandes son en anglais (surtout la coexistence de pièces chantées en anglais et en français). La seconde partie est consacrée à la chanson-cristal, qui peut mouvoir le spectateur plus que l’image.“The crystal-song intervenes, and even when melancholic and soulful, turns the greyness and drabness of life into a carnival of shivers”(240). Le point fort de la thèse de Powrie est que la chanson doit être comprise et vécue comme intervention et non pas interlude, un mouvement incessant, en train de se faire (comme l’image-cristal), dans ce sens où elle se fait l’écho d’un changement dans l’histoire et, possédant un pouvoir affectif extrême, transporte le spectateur dans un espace utopique où image et son se confondent. Ce moment deleuzien, articulant le passage d’un moment à autre, du passé au présent ou vice-versa, inscrit le spectateur dans le temps de l’expérience cinématographique. DePauw University (IN) Marius Conceatu Silhol, Nicolas, réal. Corporate. Int. Céline Sallette, Lambert Wilson, Stéphane De Groodt, Violaine Fumeau. Diaphana, 2017. Comme l’indique son dossier qu’épluche une inspectrice du travail (Violaine Fumeau), Émilie (Céline Sallette) est “corporate” et “proactive”, ce qui fait d’elle une directrice des ressources humaines idoine pour la tâche qui lui a été confiée: faire démissionner des employés qu’il coûterait trop cher de licencier...

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