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missions diplomatiques délicates durant la guerre froide. En tant que conseiller et confident du président Doudelanier, il connaît bien l’envers du pouvoir, les manipulations géopolitiques et l’incurie des dirigeants face à la menace nucléaire:“Les politiques s’inquiètent de la calotte polaire, mais l’idée de la destruction de la planète en trente minutes ne les empêche pas de dormir”(162). Homme de confiance et de conscience, Lesmures consigne ses inquiétudes dans un journal intime et partage ses doutes au sein du Club des Éveillés, un groupe international de dignitaires plus ou moins dissidents rassemblés autour du charismatique général“Aga”Angénieux, lequel ressemble comme un frère au véritable général Gallois, partisan d’une France nucléaire comme force de dissuasion. Et un jour on retrouve Herbert de Lesmures mort dans son bureau parisien, une balle de 357 Magnum en plein cœur. Dans ses effets personnels se trouve la photographie incongrue du téléphone noir. La version officielle conclut au suicide. On suggère même une dépression, ou une liaison. Sa fille Carole-Anne soupçonne autre chose. Selon l’autopsie, deux balles ont été tirées. Elle convainc un ami journaliste d’enquêter.On se souvient peut-être du“suicide”de François de Grossouvre,diplomate de haut vol et proche de Mitterrand, dans des circonstances semblables (1994). Dans les salons dorés de l’Élysée, les coups fourrés s’échangent et l’on assassine à mi-voix, par personne interposée, sous le regard impassible d’un Sphinx amoureux des Belleslettres et du pouvoir. Gare à qui enfreint la règle du jeu. Un premier roman, Le miel (2014), exposait les (en)jeux politiques dans la guerre des Balkans. Dans ce deuxième roman sombre et complexe, Slobodan Despot, éditeur-traducteur-conseiller-auteur et géant polyglotte au patronyme insolite, définit le thriller poétique. Le message est glaçant; la lecture est fascinante. Par l’entremise d’un journaliste-narrateur de bonne volonté mais pas très fin limier, le suspense est maintenu jusqu’à la dernière page. Mais est-ce bien la dernière? La langue, précise et chatoyante, fustige la mauvaise foi de nos dirigeants et leur hubris, l’obséquiosité des médias-phalènes, ainsi que la folie des apprentis sorciers ayant déchaîné leur effrayant golem. Cet appel pressant à l’humanité est déjà un requiem pour un monde sur le point de s’immoler. Le rayon bleu fulgurant porte en soi la poésie des étoiles, astres morts. Si Dieu aussi est absent, qui veille sur nous? University of Wisconsin, Oshkosh Yvette A. Young Duchatelet, Christophe. Par-dessus ton épaule. Paris: Grasset, 2017. ISBN 978-2246 -86367-0. Pp. 263. Thomas, a ten-year-old sensitive and fragile child, seems lost in his inner psychological turmoil. He appears to be quite concerned about the ills of the world, has trouble communicating with his parents who are practically always too occupied with work as his mother or his father is often away on assignments abroad. He does not wish, moreover, to communicate with others except for his affectionate school friend 206 FRENCH REVIEW 91.4 Reviews 207 Pauline. Thomas also identifies strongly with the universality of nature for he does not believe he fits in the world of people. “Moi, je ne suis pas dans ce monde [...] Comme une feuille tombée d’une branche est pour moi une chose aussi importance que le déraillement d’un train” (77). In his search for independence he often spends days riding the local buses staring out of the window, and he is attracted to the crique des solitaires on a nearby beach with its coastal dangers. Moreover, in order to be better understood he writes a journal addressed to his mother in which he discloses his emotions and experiences in total honesty. He also hopes that his contemplations will bring him closer to her. The journal the reader reads becomes the novel. It is, furthermore , a most touching entry with a new sense of style oftentimes...

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