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of antifeminism or misogyny, so much as a failure of imagination”(206). Though the collection could be criticized for constituting an eclectic assemblage of seemingly unrelated subjects, spanning a variety of cultural objects and time periods rather than a clearly homogeneous body of work, all of the essays are carefully researched and articulate“the importance of the broader social and historical settings”(xix). Most of the essays are beautifully illustrated. This book is definitely worth reading. Utah State University Christa C. Jones Blanc-Chaléard,Marie-Claude. En finir avec les bidonvilles: immigration et politique du logement dans la France des Trente Glorieuses. Paris: Sorbonne, 2016. ISBN 9782 -85944-928-5. Pp. 464. En 1960 le reportage-choc“Gennevilliers bidonville”dévoilait aux téléspectateurs français le sort de milliers de travailleurs étrangers qui, exclus du marché locatif comme des hôtels garnis surchargés, se trouvaient réduits à habiter les marges de l’urbain. En région parisienne surtout, Algériens, Portugais, Espagnols, Marocains et Yougoslaves sont nombreux au cours des années 1950 et 1960 à trouver dans les bidonvilles de Nanterre, de Champigny-sur-Marne ou de Saint-Denis une première adresse. Pour la classe dirigeante et les élus locaux, le bidonville—comme la Zone ceignant la capitale pendant l’Entre-deux-guerres ou les favelas du Brésil—incarne l’habitat antimoderne par excellence. Sa“résorption”s’impose, ainsi que le relogement (ou“dispersion”) des populations affectées (70 000 en 1965). En confrontant logiques institutionnelles et territoriales, Blanc-Chaléard signe ici un chapitre majeur dans l’histoire sociale. Là où le volontarisme de la IVe République n’a pas endigué le problème—les constructions HLM sont destinées aux mal-logés de France, non aux travailleurs immigrés venus les construire—la Ve République autoritariste le réduira sensiblement, à la faveur d’actions d’éclat assurées par les redoutées “brigades Z”, de déclarations d’utilité politique puis, après la loi Vivien de 1968, d’intervention préfectorale dans la gestion du parc social. Le bilan sera longtemps mitigé, puisque rien ne sert de détruire si les résidents ne peuvent être relogés aussitôt. Or, si les hommes isolés sont massivement refoulés vers les foyers, les familles sont affectées vers des “cités de transit” qui rapidement se pérennisent. La mobilité résidentielle de populations doublement stigmatisées, comme les Algériens, sera freinée d’autant. Les interactions qu’analyse Blanc-Chaléard entre les ministères et les municipalités communistes de la proche banlieue parisienne—plus clientélistes qu’internationalistes— sont d’une grande complexité, dont il ressort cependant la capacité d’action d’acteurs individuels. Tandis qu’Eugène Claudius-Petit apporte ses convictions de catholique social à la gestion rationnelle de l’insalubre, Michel Massenet poursuit une ligne néo-colonialiste acquise sur le terrain en Algérie, restant dans l’incapacité d’admettre “les migrants comme des personnes douées d’autonomie” (247) et décidé, après 188 FRENCH REVIEW 91.4 Reviews 189 l’indépendance, à assujettir les “non-Européens” à un tri catégoriel tributaire des techniques de surveillance mises au point, en temps de guerre, contre les FMA— “Français musulmans d’Algérie”. À la différence des travaux antérieurs de Colette Pétonnet, d’Abdelmalek Sayad ou de Marie-Christine Volovitch-Tavares, En finir avec les bidonvilles minimise à dessein l’axe anthropologique: il s’agit de la construction politique par le haut d’un problème social, où les associations d’entraide, chrétiennes ou associées à la Gauche prolétarienne, feront contrepoids. Paradoxe central de cet étonnant parcours des ségrégations: “c’est au moment où les immigrés, voués aux taudis et au logement précaire, accèdent au bon logement, au logement ordinaire, que leur place dans la ville fait problème et que ce problème devient un pôle de fixation de la xénophobie” (379). On saura gré à l’auteure d’avoir agrémenté d’illustrations et de coupures de presse d’époque un texte dense, attestant la...

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