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THE FRENCH REVIEW, Vol. 91, No. 3, March 2018 Printed in U.S.A. Literary History and Criticism edited by Marion Geiger 193 Boudreau, Douglas L., and Marnie M. Sullivan, eds. Ecocritical Approaches to Literature in French. Lanham: Lexington, 2016. ISBN 978-1-4985-1731-7. Pp. 220. À l’heure où l’écocritique de naissance anglo-saxonne dans les années 1990 s’établit dans d’autres contextes, ce collectif constitue une entrée en force de cette transposition théorique majeure sur des textes littéraires d’expression française et au cinéma. Avec une dimension à la fois écopoétique, géocritique, féministe et postcoloniale, les huit essais réunis étudient les spécificités nationales, régionales et locales de l’éco-littérature en France, en Acadie, en Afrique et dans les Caraïbes. L’esthétique de la nature, sa perception, son expérience et sa mise en scène sont au cœur de ce projet pluridisciplinaire . Dans son essai dédié à la poésie de Charles Baudelaire, James Whitlark nous convie à découvrir la nature comme lieu de désenchantement (voire de décomposition et de mort) mais aussi comme lieu de ré-enchantement. À partir du concept de “l’écoumène” conçu par le géographe français Augustin Berque en tant que “relation à la fois écologique, technique et symbolique de l’humanité à l’étendue terrestre” (132), les “écozones” propres à la Martinique, à l’Acadie et à la région du Val-de-Loire en France sont tour à tour analysées dans les romans L’esclave vieil homme et le molosse (1997) de Patrick Chamoiseau, Pélagie-la-charrette (1979) et L’oursiade (1990) d’Antonine Maillet et Le meunier d’Angibault (1845) de George Sand. Les rapports que les personnages (hommes et femmes) entretiennent avec leur habitat et comment ils doivent le régir sont au cœur de ces quatre fictions identitaires au “réalisme vert”. Pédagogie et écocritique matérialiste font également tandem avec les contributions de Roland Racevskis et Marnie M. Sullivan qui, dans le cadre d’une mise en place de programmes de cours généraux dispensés à différents niveaux universitaires, préconisent d’inclure les écrits (en traduction) de Jean-Jacques Rousseau,le romantisme, la poésie d’Alphonse De Lamartine et de Victor Hugo, la nouvelle de Jean Giono “L’homme qui plantait des arbres”(1953) et son adaptation filmique, les nouvelles de Jean-Marie Le Clézio; l’ensemble analysé à la lumière de textes théoriques majeurs et couronné par l’intervention en salle de cours d’un arboriste. S’attelant à ce double enjeu, Sullivan met l’accent sur l’écoféminisme dans un contexte postcolonial et que sous-tendent les conditions des femmes africaines victimes des traditions masculines dans deux des romans de la Sénégalaise Mariama Bâ, Une si longue lettre (1979) et Le chant écarlate (1980). Le personnage de la femme fait figure de libération pour Gilles Mossière dans son étude du polar éco-terroriste Le parfum d’Adam (2007) de Jean Christophe Rufin. Juliette, militante écologiste, participe à une opération commando pour libérer des animaux de laboratoire et nous entraîne au sein d’un complot qui prend pour cible l’espèce humaine. En épilogue, l’ouvrage aborde des questions liées à l’ère de l’anthropocène avec l’analyse de Laura Call sur la question du recyclage de rebuts à travers le regard cinématographique de la cinéaste Agnès Varda dans Les glaneurs et la glaneuse (2000) et la plume du romancier Jean Rolin dans La clôture (2002). En élargissant cette approche environnementale aux études françaises et francophones, cet ouvrage creuse une brèche en faveur d’une écocritique comparée. Huston-Tillotson University (TX) Anne Cirella-Urrutia Brozgal, Lia, and Sara Kippur, eds. Being Contemporary: French Literature, Culture and Politics Today. Liverpool: Liverpool UP, 2016. ISBN 978-1-78138-263-9. Pp. 411. This is a collection of essays dedicated to and engaging with the thought of Susan Rubin Suleiman. The central question that this volume asks is that of how—over twenty years after the...

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