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and inviting poetic and rhetorical structures. Readers who have followed Réda’s career over the last fifty years will appreciate the formal experimentation that has become a hallmark of his, particularly the shifting boundaries between poetry and prose, while those newer to his work will find an enjoyable array of texts, some of which merit a place in anthologies for their original, incisive views on our ties to cities, to books, and to the “ballet des hasards” (53) that awaits us in our interaction with quotidian objects and environments. In theme and form, Battement and Battues continue the lively dialogue with physical space and with metaphysical conundrums that characterizes Pont flottants (2006), Démêlés (2008) and La Physique amusante (2009). The two works resonate equally within contemporary literature, culture, and philosophy, with Battues being nonetheless the more readily accessible given its connections to Parisian flânerie and to the evolution of poetic form as an embrace of vast physical and perceptual expanses. Southwestern University (TX) Aaron Prevots ZRIBI, ISABELLE. Tous les soirs de ma vie. Paris: Verticales, 2009. ISBN 978-2-07-012409-1. Pp. 99. 15 a. Tout lecteur reconnaîtra le personnage principal du roman d’Isabelle Zribi: archétype de l’intellectuel perpétuellement insatisfait qui s’enferme dans sa tour d’ivoire pour condamner orgueilleusement l’ignorance de tous ceux qui se croient heureux. Dans ce roman, cet antihéros est une femme sans prénom qui se refuse à l’amour ainsi qu’à toute émotion humaine, à part la tristesse et parfois la cruauté. Convaincue que la clef du mystère de la “véritable existence” (26) se trouve dans le néant, elle se félicite d’avoir su renoncer à l’absurdité du monde pour oser “vivre vraiment” (44). Sa tour d’ivoire, c’est une fenêtre où elle passe “tous les soirs de [sa] vie” à célébrer “les funérailles des espoirs fomentés au matin” (27). Lamentant “le cheminement monotone de la vie” (40), elle se réfugie dans un monde imaginaire où l’idéal prend le dessus sur la réalité et ses jours se passent dans “l’impossibilité qu’il arrive quelque chose” (31). Le roman s’ouvre à un tournant de sa vie, où la narratrice doit choisir entre le confort de son inactivité habituelle et la possibilité d’une authentique aventure amoureuse. En un soir, les idées reçues de la narratrice sont mises à l’épreuve, et le lecteur suit les pensées de cette femme partagée entre la peur de vivre et le désir de connaître le bonheur. Bien que le choix à faire semble évident aux yeux du lecteur, Zribi réussit à en créer un sentiment de suspens en juxtaposant la réalité du moment présent avec des flash-back qui attestent l’état d’esprit figé d’une femme qui préfère l’imaginaire au tangible. L’action principale tourne autour d’une promenade dans le bois avec “C”, la femme dont la narratrice est éprise. Cependant l’intrigue minimaliste est submergée par les pensées envahissantes de la narratrice. La répétition lyrique du refrain mélancolique “Tous les soirs, tous les soirs de ma vie” ponctue l’action et annonce un retour critique et souvent ironique sur sa vie antérieure. Dans sa prose élégante, Zribi intègre éléments de la langue parlée, néologismes et bribes de poésie pour révéler non seulement le fatalisme de la narratrice—“je me suis précipitée à la fenêtre pour dresser le procès-verbal du rien-de-neuf d’un jour de plus” (26)—mais tout aussi bien sa sensibilité délicate: “un lampion rouge qui bleuissait les survivances du jour” (26). 210 FRENCH REVIEW 84.1 Le tour de force de Zribi consiste à réunir le satirique et le tragique dans un seul personnage qui prend soudainement conscience du mensonge qui avait auparavant guidé sa vie et qui l’avait mal préparé à vivre une vraie histoire d’amour. Ses contacts humains étant limités aux échanges superficiels entre collègues et aux propos démoralisants...

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