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While the observation that one is constantly playing different roles is rather banal, the originality of Les Mille-Vies is to consider this from the perspective of an actress who literally takes on role after role in her life. She must strike a balance between fiction and reality, bringing some of her life experience to her roles in order to bring those roles to life, but this is a taxing task: “Difficulté de rester sur la brèche, suspendue entre fiction et réalité. Trop loin de moi-même, je ne peux pas jouer [...] Mais trop près de moi-même, je ne joue plus” (69). It is thus impossible to define Dorine Morel. Reality also plays into films, and when she plays her final scene in the film they are currently shooting, she draws on the experience of her husband dying in a car crash. The question persists: who is Dorine Morel and where does she end and Emma, the woman she is playing, begin? Dorine M. is a fiction to begin with, her name being a stage name. The novel culminates with Dorine finally playing the last scene of her film, one in which Emma is at the hospital with her dying husband, where she commences an affair with the young doctor who is treating him. The novel turns on itself in this scene in which Dorine, as Emma, muses on what it would be like to be a great actress, to escape from the pain of her reality, and for a few pages the reader questions what is film and what is reality in this novel. The two are sorted out, though, as Dorine comes back to herself after filming this final scene, and returns to her apartment once again to contemplate her multiple selves in her two mirrors. “Dans la pièce, je suis seule, je suis multiple [...] Toutes ces femmes sont des possibilités de moi. Et chaque femme a aussi autour d’elle, à chaque instant, toutes celles qu’elle aurait pu être” (155). Although the exploration of identity is somewhat predictable—“Tout le monde joue” (21)—the fluid style and the author’s engaging descriptions of Dorine’s musings on cinema, acting, love, and life make this novel an enjoyable read. Ithaca College (NY) Elizabeth Berglund Hall DIA, FADEL. La Raparille. Paris: Présence Africaine, 2009. ISBN 978-2-7087-0790-0. Pp. 189. 20 a. Qui étaient ces “signares aux yeux surréels comme un clair de lune”, chant ées par Léopold Sédar Senghor dans son poème “Joal” (Chants d’ombre, 1945)? L’écrivain sénégalais Fadel Dia répond à cette question dans son roman La Raparille. Avec empathie et humour, il nous présente Toinette, une signare de Saint-Louis, la capitale coloniale d’alors. Avec elle s’éteint une culture, qu’elle tente en vain de léguer à Cathy, sa rapariga, servante et protégée, la jeune raparille du titre. Sous le couvert d’un dialogue avec son notaire, Toinette établit son testament . C’est pour elle l’occasion d’un ultime retour en arrière: sa mémoire lui fait défaut et les événements sont contés dans le désordre, ce qui donne au roman une allure de puzzle, à reconstituer aussi bien par Toinette elle-même que par le lecteur. Il n’est pas inutile de rappeler, en puisant dans l’essai de J.L. Angrand, Céleste ou le temps des Signares (2006), que les señoritas ou signares, descendantes de lançados portugais et de gourmettes africaines, étaient des maîtresses femmes et, de par leur position enviable de métisses, des commerçantes et politiciennes influentes. Venant de Rufisque et Portudal, elles s’installèrent à Gorée et SaintLouis , fondant de petites sociétés matriarcales spécialisées dans l’exportation de la gomme arabique. Les signares se constituèrent de jolies fortunes et entrèrent Reviews 193 dans des alliances à la mode du pays qui établirent solidement leur prestige et leur autorité. L’histoire de Toinette se confond avec celle de Saint-Louis, ce “site impossible entre mer et fleuve [...] désert et mangrove...

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