Abstract

Abstract:

In Canada, there are persistent allegations and some empirical evidence suggesting racialized police bias; certain (non-White) groups appear to face over-enforcement as criminal suspects and under-enforcement as victims. Yet, it is challenging to prove or disprove these claims. Unlike other countries, where governments routinely publish police-reported crime and criminal court data identifying the race/ethnicity of criminal suspects and victims, Canada maintains a ban on the publication of such data. In this article, using an intersectional and critical analysis, we examine 127 prosecuted (predominantly domestic sex) trafficking cases and explore related claims of racial and gender bias together with sensationalism in the enforcement of Canadian anti-trafficking in persons laws. Our findings align with other empirical research observing the racially selective identification and prosecution of sex trafficking cases through a heteronormative and gender binary lens. Whether real or perceived, racial—alongside gender, sexuality, economic, citizenship, and occupational—bias has significant adverse consequences for the equality, liberty, security, mobility, labour, and access to justice rights of the Indigenous, Black, Arab/Muslim and other racialized communities being policed. Our data reveal a clear and pressing need to publish race-disaggregated crime and criminal court data and to challenge deeply ingrained stereotypes using various means.

Résumé:

Au Canada, il y a des allégations persistantes et des preuves empiriques suggérant des préjugés racistes de la part de la police; certains groupes (non blancs) semblent être confrontés à une application excessive de la loi comme suspects et à une application insuffisante comme victimes. Pourtant, il est difficile de prouver ou de réfuter ces allégations. Contrairement à d'autres pays, où les gouvernements publient régulièrement les données de la police et des tribunaux pénaux identifiant la race/ethnicité des suspects et des victimes, le Canada maintient une interdiction de publication de ces données. Dans cet article, à l'aide d'une analyse intersectionnelle et critique, nous examinons 127 cas de trafic (principalement le trafic sexuel en territoire national) ayant fait l'objet de poursuites judiciaires et explorons les allégations connexes de préjugés raciaux et sexuels, ainsi que le sensationnalisme dans l'application des lois canadiennes contre la traite des personnes. Nos conclusions s'alignent sur d'autres recherches empiriques observant l'identification et la poursuite raciales sélectives des cas de trafic sexuel à travers une lentille binaire hétéronormative et sexospécifique. Qu'elle soit réelle ou perçue comme telle, la race – à côté du sexe, de la sexualité, de l'économie, de la citoyenneté et des préjugés professionnels – a des conséquences négatives importantes sur l'égalité, la liberté, la sécurité, la mobilité, le travail et les droits d'accès à la justice des communautés autochtones, noires, arabes/musulmanes et autres communautés racialisées qui sont contrôlées par la police. Nos données révèlent un besoin clair et urgent de publier des données sur la criminalité et les tribunaux pénaux ventilées par race et de remettre en question des stéréotypes profondément ancrés.

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