Abstract

Résumé:

Cet article propose une lecture des Amours du chevalier de Faublas —roman-mémoires publié en trois parties de 1787 à 1790 par Jean-Baptiste Louvet de Couvray— axée sur la représentation de la médecine et des pratiques de la santé. L’ouvrage de Louvet de Couvray montre comment le modèle médical devient un dispositif heuristique fondamental pour le savoir libertin, compris comme art de dire et de vivre, de sentir et de penser: la manifestation pathologique, sur-stimulant l’organisation physique, rend en fait plus évidente la résonnance morale de la sensibilité. Plus précisément, l’article explore la double représentation de l’art médical qui se dégage dans les pages du roman de Faublas: à l’image de la fausse médecine (exemplifiée par le mesmérisme et la physiognomique) s’oppose la représentation de la médecine “véritable”, ouvertement basée sur les principes de la “médecine de l’esprit”. Cette expression marque une nouvelle branche de la médecine, entretenue notamment par les médecins-philosophes parisiens à partir des années 1750.

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