Abstract

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Le nombre de femmes, particulièrement de femmes autochtones, incarcérées dans les pénitenciers fédéraux canadiens et dans des unités d’isolement a augmenté régulièrement au cours de la dernière décennie. Le présent article propose une analyse des politiques fondées sur l’intersectionnalité et utilise l’étude de cas d’une femme autochtone pour examiner comment les femmes purgeant une peine fédérale vivent l’isolement et les problèmes d’inégalité qui sont illustrés par leur surreprésentation dans cette forme de détention des plus austères. Nous explorons les façons genrées et racialisées dont le Service correctionnel du Canada (SCC) interprète les comportements, les attitudes et même les personnalités des femmes qui sont placées en isolement. En examinant les politiques en matière de santé mentale, de genre et de culture dans le contexte de la gestion du risque et des besoins, nous concluons que le SCC ne protège pas les femmes marginalisées, mais convertit plutôt leurs besoins en risques à gérer. Nous proposons aussi d’autres réponses et solutions stratégiques visant à produire les changements sociaux et structuraux qui sont nécessaires pour réduire le caractère injuste des politiques et des pratiques correctionnelles.

Abstract:

The number of women, especially Indigenous women, that are incarcerated in Canadian federal penitentiaries and segregation units has steadily increased over the last decade. This article provides an intersectionality-based policy analysis and uses a case study of one Indigenous woman to examine how federally sentenced women experience segregation and the issues of inequality that are exemplified by their over-representation in this most austere form of holding. We explore the gendered and racialized ways in which the Correctional Service of Canada (CSC) interprets the behaviours, attitudes, and even personalities of the women they place in segregation. By examining mental health, gender, and culturally responsive policy within the context of risk/need management, we conclude that the CSC does not protect marginalized women via policy but, rather, converts the needs of marginalized groups into risks to be managed. We also identify alternative policy responses and solutions aimed at producing the social and structural changes that are necessary to reduce socially unjust correctional policy and practice.

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