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Remembering Africanization: two conversations among elderly science workers about the perpetually promissory
- Africa: The Journal of the International African Institute
- Cambridge University Press
- Volume 90, Number 1, Special Issue 2020
- pp. 18-34
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Abstract:
The ‘Africanization’ of science after decolonization was replete with dreams. Claims to Africa’s place in the high-modern world, expectations of national technological and economic progress, and individual dreams of scientific discovery, professional development and fulfilled careers drove scientific work and lives. The term Africanization, coined by the colonizers, reproduced colonial notions of race but also stimulated the imagination of mid-twentieth-century African scientists, who hotly debated and enthusiastically embraced it. Half a century later, some dreams have failed, but many more remain unfulfilled. This article examines two reunions of Tanzanian and European science workers – in Amani in 2015 and in Cambridge in 2013 – who had worked together in the decades after Tanzania’s independence at Amani Hill Research Station, then one of Africa’s foremost laboratories for research on malaria and other tropical diseases. It explores ideas of good science and experiences of social differentiation, divergent dreams and persistent tensions – and the role of joking in remembering these.
Résumé:
L’« africanisation » de la science après la décolonisation était remplie de rêves. Des revendications à la place de l’Afrique dans le monde de la haute modernité, des attentes de progrès technologiques et économiques nationaux et des rêves individuels de découverte scientifique, de développement professionnel et de carrière épanouie stimulaient le travail et la vie des scientifiques. Le terme « africanisation », inventé par les colonisateurs, reproduisait les notions coloniales de race mais aussi stimulait l’imagination des scientifiques africains de la moitié du vingtième siècle, qui en débattirent âprement et l’adoptèrent avec enthousiasme. Un demi-siècle plus tard, certains rêves ont échoué, mais bien d’autres encore demeurent inassouvis. Cet article examine deux réunions de travailleurs scientifiques tanzaniens et européens (à Amani en 2015 et à Cambridge en 2013) qui avaient travaillé ensemble pendant des décennies, après l’indépendance de la Tanzanie, à la station de recherche d’Amani Hill qui était à l’époque l’un des principaux laboratoires de recherche sur le paludisme et autres maladies tropicales. Il explore l’idée de bonne science et les expériences de différenciation sociale, de rêves divergents et de tensions persistantes, ainsi que le rôle de la plaisanterie dans le souvenir de ces expériences.