Abstract

Abstract:

Si Piège pour Cendrillon de Sébastien Japrisot (1962) ne peut se ranger dans la catégorie des réécritures délibérées du conte (Japrisot avouait ignorer pourquoi il avait intitulé son roman ainsi), il est clair cependant que le conte de Cendrillon informe le récit policier. Cet article propose une lecture de Piège pour Cendrillon sous l'angle du conte, intertexte à la fois ouvertement explicite, puisque Japrisot le mentionne dans le titre, et étonnamment déroutant, puisque le nom de Cendrillon disparaît vite d'un texte qui remet en cause la simplicité, l'aspect prévisible et le happy end du conte. L'analyse tente de montrer que la référence à Cendrillon est motivée par l'aptitude du conte à cristalliser les questions d'identité et de reconnaissance et peut-être, surtout, celle du double, inscrites au cœur du roman de Japrisot.

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