Abstract

Abstract:

Le Rapt d'Anouar Benmalek, paru chez Fayard en 2009, est consacré à l'un des plus sombres épisodes de la révolution algérienne: le massacre de Melouza. Ni l'histoire officielle ni l'historiographie universitaire ne se sont autorisées à apporter sur cet épisode l'éclairage nécessaire à la compréhension des motivations qui ont conduit à ce massacre. La "vérité" historique est, à ce titre, problématique. C'est sur fond d'absence et de silence que nous nous proposons d'aborder ce roman, en tant que fiction inspirée par un devoir de mémoire. Le rapt vient combler un vide, un oubli. Cette microhistoire (massacre de Melouza) constitue, à l'instar d'une problématique archéologique, le chaînon manquant qui permet d'éclairer la grande Histoire. C'est un impératif dévolu ici à la fiction, à défaut de l'intervention d'autres discours autorisés dans d'autres sphères.

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