Abstract

Abstract:

Examining communication and information networks during the period of the Régence (1715–23), this article argues that French metropolitan ministers, imperial planners, colonial administrators, and royal cartographers relied heavily upon backcountry specialists – coureurs de bois, runaway soldiers, and veteran voyageurs – to provide ethnographic, geographic, and strategic knowledge, which informed and shaped the policies of post-Utrecht French North America. Subsequently, colonial officials believed that these French frontier diplomats and negotiators were the key to consolidating imperial control over the geographic, political, and cultural landscapes of the Hudson Bay watershed. These backcountry specialists were embedded within Indigenous information networks that crisscrossed North America and were thus important intermediaries between the French state and Indigenous peoples at the edge of empire. Although coureurs de bois and voyageurs became pivotal informants, explorers, fur traders, and military leaders, they not only were unwavering agents of imperial power but also pursued their own agendas and exercised agency in the Hudson Bay watershed. Backcountry specialists initially made it possible for French colonialism to extend into the watershed, but their own ambivalent relationships with the French colonial government and its representatives also fragmented the imperial authority of the French Empire in North America.

Résumé:

Au lendemain du traité d’Utrecht, les ministres français, les planificateurs de l’empire colonial, les administrateurs coloniaux et les cartographes royaux se sont largement fiés aux spécialistes de l’arrière-pays – coureurs de bois, soldats en fuite et anciens voyageurs – pour obtenir les connaissances ethnographiques, géographiques et stratégiques qui ont influé sur les politiques en Amérique du Nord française. C’est la thèse que défend le présent article à partir d’un examen des réseaux de communication et d’information durant la Régence (1715–23). Par la suite, les autorités coloniales ont cru que c’était sur ces diplomates et négociateurs frontaliers français que reposait la mainmise sur les paysages géographiques, politiques et culturels du bassin versant de la baie d’Hudson. Ces spécialistes de l’arrière-pays étaient intégrés dans des réseaux d’information autochtones qui traversaient l’Amérique du Nord; ils étaient donc d’importants intermédiaires entre l’État français et les peuples autochtones aux limites de l’empire colonial. Agents inébranlables du pouvoir, les coureurs de bois et les voyageurs jouaient un rôle important comme informateurs, explorateurs, marchands de fourrures ou chefs militaires, tout en poursuivant leurs propres objectifs et en exerçant leur action dans le bassin versant de la baie d’Hudson. Les spécialistes de l’arrière-pays ont d’abord permis au colonialisme français de s’étendre dans le bassin versant de la baie d’Hudson, mais leurs relations ambivalentes avec l’administration coloniale française et ses représentants ont également affaibli l’autorité de l’empire colonial français en Amérique du Nord.

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