Abstract

Résumé:

Dans la perspective des nouveaux arrivants au Canada qui utilisent l’anglais comme langue additionnelle (ALA), les auteurs s’interrogent sur la façon dont les interlocuteurs des nouveaux arrivants peuvent entraver la communication en milieu de travail. Les six participants à l’étude, qui parlent l’ALA et ont divers antécédents linguistiques, partagent leurs expériences en milieu de travail. Les auteurs recueillent des données qualitatives dans le cadre d’entrevues semi-structurées et compilent, codifient et analysent les anecdotes des participants afin d’en dégager les thèmes émergents. Ils obtiennent également les résultats du test général de compétences linguistiques du CELPIP (Programme canadien d’évaluation du niveau de compétences linguistiques en anglais) afin de disposer d’un indicateur du niveau général de maîtrise de l’anglais des participants. Les anecdotes partagées par les participants révèlent que la tension affective, l’usage linguistique de l’interlocuteur, la compréhension de l’interlocuteur, les contraintes de temps et leurs propres perceptions sont autant d’éléments qui contribuent à entraver la communication en milieu de travail. Il semble que leur capacité à déployer toutes leurs compétences communicationnelles en anglais dépende souvent de leurs interlocuteurs. Ces observations nous renseignent sur la façon dont les attitudes et les agissements (réels ou imaginés) des interlocuteurs sont susceptibles d’influer sur les compétences linguistiques en milieu de travail. En s’appuyant sur ces constatations, les auteurs évaluent le potentiel de perfectionnement des compétences interculturelles des nouveaux arrivants, de leurs interlocuteurs et de la communauté plus large afin de faciliter la communication en milieu de travail.

Abstract:

From the perspective of newcomers to Canada, using English as an additional language (EAL), this study explores how newcomers’ interlocutors might impede workplace communication. Six participants speaking EAL and with a variety of language backgrounds shared their workplace experiences. Qualitative data were collected through semi-structured interviews, with anecdotes compiled, coded, and analyzed for emergent themes. CELPIP-General LS test scores were also obtained to provide a measure of the participants’ general English language proficiency. Based on the anecdotes shared by the participants, affective tension, interlocutor language use, interlocutor understanding, time pressure, and their own perceptions played a role in inhibiting workplace communication. It appeared that their capacity to deploy the full range of their communicative competence in English often depended on their interlocutors. These findings point to how the attitudes and actions (real or imagined) of interlocutors may affect workplace language skills. Based on these findings, the potential of intercultural skills development for newcomers, their interlocutors, and the wider community is examined with the goal of facilitating work-place communication.

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