Abstract

Abstract:

As a professor of comparative literature in French from Quebec and in English from English-speaking Canada, I am not at all convinced by the project of worlding contemporary Québécois literature. Discussions of this matter are usually found under the umbrella expression “littérature- monde” in France. Taking into account the manifesto published in the newspaper Le Monde in Paris in 2007—and reprinted in Montreal’s daily for intellectuals, Le Devoir, a few days later—I will argue that the case made for “littérature-monde” in the French-speaking world is conceived of in terms that are not applicable to Québécois literature in French. The usual symbolic structures that underlie this discourse (centre/périphérie; Nord/Sud; littérature des Blancs contre celle des Noirs) are not appropriate to Québécois literature in French, given, among other elements, the very strong “institution littéraire” that has existed in the territory for at least the last 60 years and actually for a longer period of time. I will base my arguments in part on the manifesto and on contributions found in the book Pour une littérature-monde (2007), published some months after the manifesto, and then contextualize them in the light of more recent contributions to the discussion. This article contains five parts: the professor, the context, the manifesto, reactions to the manifesto, and “Le cas du Québec,” in which I suggest an alternative model.

Résumé:

En tant que professeure de littérature comparée en français du Québec et en anglais du Canada anglophone, je ne suis pas du tout convaincue par l’idée de lier la littérature québécoise contemporaine au concept de la « littérature -monde. ». Des discussions à ce sujet se retrouvent généralement sous l’expression générique « littérature-monde » en France. En tenant compte du manifeste publié dans le journal Le Monde, à Paris, en 2007 — et republié dans le quotidien montréalais pour intellectuels, Le Devoir, quelques jours plus tard — je vais soutenir que les arguments effectués pour la « littérature-monde » dans le monde francophone sont conçus d’une manière qui n’est pas applicable à la littérature québécoise de langue française. Les structures symboliques habituelles qui sous-tendent ce discours (centre/périphérie; Nord/Sud; littérature des Blancs contre celle des Noirs) ne sont pas appropriées pour la littérature québécoise de langue française, étant donné, entre autres rai-sons, la très forte « institution littéraire » qui existe sur le territoire depuis au moins les 60 dernières années. Je vais baser mes arguments, en partie, sur le manifeste et sur les contributions dans le livre Pour une littérature-monde (2007), publié quelques mois après le manifeste, puis je vais les placer dans le contexte des contributions plus récentes à la discussion. Cet article contient cinq parties : la professeure, le contexte, le manifeste, les réactions au manifeste, et « Le cas du Québec », dans lequel je propose un autre modèle.

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