Abstract

Résumé:

La curiosité pour l’horrible est répandue aux différentes parties du globe et il s’agit d’un genre qui circule à travers différents médiums : la littérature, le cinéma et la télévision. Un peu comme Andreas Hedberg l’affirme à propos de la crime fiction, Stephen King présente le genre de l’horreur comme extrêmement adaptable et utile dans son essai Danse Macabre, qui esquisse les grandes lignes d’une théorie de l’horreur. À l’instar de Louise Nilsson, David Damrosch et Theo D’haen, éditeurs de Crime Fiction as World Literature, je prendrai pour point de départ la littérature-monde en relation avec la société, mais à partir de l’horreur en littérature québécoise, qui n’échappe pas à la fascination pour l’inquiétant et l’effroyable. De la même façon que Nilsson, Damrosch et D’haen l’ont relevé à propos de la crime fiction, l’horreur est propice à formuler une critique sociale et met l’accent sur des problématiques de nature politique. Je m’attacherai à montrer que l’horreur peut servir à une critique du capitalisme global à partir de deux romans québécois qui ont pour cadre une ville minière mono-industrielle dévastée : Mort-Terrain (2014) de Biz et Qu’il est bon de se noyer (2016) de Cassie Bérard. L’horreur constitue l’une des façons de rattacher la littérature québécoise à la littérature-monde en raison de son caractère glocal. Après avoir présenté l’horreur comme genre social, je procéderai à l’analyse de trois motifs de l’horreur qui sont directement en lien avec les conséquences du système capitaliste incarné par la mine : la petite ville abandonnée (ou presque), la succession d’accidents (ou de meurtres) et l’apocalypse.

Abstract:

Curiosity for the horrible is widespread in various parts of the world and the genre circulates through various mediums: literature, film and television. Resembling what Andreas Hedberg states regarding crime fiction, Stephen King presents the horror genre as extremely adaptable and useful in his non-fiction book Danse Macabre, which suggests an outline for a theory of horror. Like Louise Nilsson, David Damrosch and Theo D’haen, the editors of Crime Fiction as World Literature, I will take as a point of departure world literature in relation to society, but based on horror in Quebec literature, which contains a fascination for the disturbing and the horrifying. Just as Nilsson, Damrosch and D’haen have noted regarding crime fiction, horror lends itself to voicing social criticism and places emphasis on political issues. I endeavour to demonstrate that horror can serve to criticize global capitalism based on two Quebec novels, both set in a devastated single-industry mining town: Mort-Terrain (2014) by Biz and Qu’il est bon de se noyer (2016) by Cassie Bérard. Due to its global nature, horror is one of the ways to link Quebec literature to world literature. After presenting horror as a social genre, I will analyze three horror motifs directly connected to the consequences of the capitalist system represented by the mine: the abandoned (or almost) town, the series of accidents (or murders) and the apocalypse.

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