Abstract

Abstract:

While Francis Ponge has long been considered an heir to the Lucretian materialist tradition, scarce critical attention has been devoted to his Calvinist cultural background. This is likely because Ponge, a resolute atheist, often displays an almost blasphemous irreverence towards Christian doctrine in his work. More broadly, it would also seem that Ponge’s materialist project necessitates this rejection of his Calvinist education, as indeed, since Max Weber wrote his Protestant Ethic and the Spirit of Capitalism over a century ago, it has been widely accepted that Calvinism is fundamentally incompatible with concerns for the material world. And yet, while Ponge’s Calvinist upbringing appears antithetical to his object-oriented goals, my analysis shows the surprising correspondences which exist between Ponge’s work and Calvinist texts and practices. By examining several texts from Le Parti pris des choses alongside Jean Calvin’s writing, this article therefore interrogates the divide between Reformist tradition and material culture, and suggests that an analysis of Ponge’s Calvinist heritage may improve our understanding of the structures of salvation present in texts such as Ponge’s ‘Les Plaisirs de la porte’, as well as of further dialogue between Reformist and materialist thought.

Résumé:

Considéré depuis longtemps comme l’héritier de la tradition matérialiste de Lucrèce, les racines calvinistes de Francis Ponge ont reçu très peu d’attention critique. Cela n’est peut-être pas surprenant compte tenu de l’irrévérence blasphématoire que Ponge, résolument athée, montre envers la doctrine chré- tienne. Plus généralement, il semblerait aussi que le projet matérialiste de Ponge nécessite un rejet de son éducation calviniste. En effet, L’Ethique protestante et l’esprit du capitalisme date de plus de cent ans et c’est dans cette oeuvre fondamentale que Max Weber explique comment la tradition calviniste a contribué à éloigner l’être humain du monde qui l’entoure dans la société moderne. Et pourtant, s’il est largement admis que la pensée calviniste soit incompatible avec la culture matérielle, en analysant plusieurs textes du Parti pris des choses en comparaison avec l’écriture de Jean Calvin, cet article révèle les correspondances inattendues qui existent entre le matérialisme de Ponge et la pensée calviniste. Et c’est ainsi que mon analyse de l’héritage calviniste de Ponge donne une clé d’interprétation aux structures de salvation qui existent dans textes pongiens comme son ‘Les Plaisirs de la porte’ et ouvre un nouveau dialogue entre la Réformation et la pensée matérialiste.

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