Abstract

Abstract:

In Fiji, Lauan paramount chiefs have always been sacred – kingly and populist – but through time they also became secular chiefs – representatives of the colonial power and later politicians and statesmen. For some, the status of sacred chief had to consolidate their secular status, for others, their status of secular chief received the illusion of sacredness through title manipulation. The latter were even subject to territorial expansion. Chiefs themselves, whether secular, sacred or both, maintained a confusion between sacred and secular rights and duties. Recent fieldwork reveals grumbling and frustration among the Lauans, as these facts created a multitude of points of view they increasingly expressed because of the absence of a paramount chief for 13 years. This made them less respectful toward the title and resulted in the feeling of being able to do without a paramount chief. At the same time, however, the contradictory idea that a chief is the only person who can restore the value of respect and order into the community is still vivid.

Résumé:

Aux Îles Fidji, les chefs suprêmes Lauans ont toujours été des chefs sacrés - royaux et populistes -, mais avec le temps, ils sont aussi devenus des chefs séculiers –des représentants du pouvoir colonial et, plus tard, des hommes politiques et des hommes d’État. Pour les uns, le statut de chef sacré devait consolider leur statut séculier, pour les autres, la manipulation des titres devait conférer une apparence de sacré à leur statut de chef séculier – les titres ayant même fait l’objet d’une expansion territoriale. Les chefs eux-mêmes, qu’ils soient séculiers, sacrés ou les deux, ont entretenu une confusion entre droits et devoirs sacrés et séculiers. Une récente enquête de terrain révèle l’ampleur des frustrations et des récriminations chez les Lauans. En effet, ces événements ont engendré une multitude de points de vue qui s’expriment de plus en plus ouvertement depuis treize ans du fait de l’absence de chef suprême. Dans ce contexte, les Lauans se montrent moins respectueux envers le titre et ont le sentiment de pouvoir se passer d’un chef suprême. Or, au même moment, l’idée que seul un chef peut restaurer les valeurs de respect et d’ordre dans la communauté demeure bien vivante.

pdf

Share