Abstract

RÉSUMÉ:

La tourmente socio-politique dans laquelle le Mali se trouve depuis 2012 est un cas d’école pour étudier l’interface entre sécurité et démocratie. Depuis l’occupation du nord par les rebelles touareg et les groupes djihadistes, des insécurités se sont multipliées pour les citoyens lambda, les institutions publiques et les élus locaux. Dans cet article, nous proposons d’étudier des maires démocratiquement élus dans un contexte d’insécurités multiples. Les maires sont des acteurs socio-politiques particulièrement ambigus : d’une part, ils sont censés de protéger les populations et d’œuvrer pour leur sécurité et leur bien-être ; d’autre part, ils sont eux-mêmes souvent des sources d’insécurité et d’incertitude. Les maires basent leur pouvoir d’action sur la combinaison du formel et de l’informel. L’étude des maires à l’ère actuelle nous aide à mieux comprendre les défis de l’insécurité pour la décentralisation démocratique au Mali.

ABSTRACT:

The sociopolitical turmoil in which Mali finds itself since 2012 is a case study for investigating the interface between security and democracy. Since the occupation of the north by Tuareg rebels and jihadist groups, insecurities have multiplied for ordinary citizens, public institutions, and locally elected officials. In this article, we propose to study democratically elected mayors in a context of multiple insecurities. Mayors are particularly ambiguous sociopolitical actors: on one hand, they are supposed to protect the people and to work for their security and well-being; on the other hand, they are themselves often sources of insecurity and uncertainty. Mayors base their power on both formal and informal factors. Studying mayors at the current time helps us better understand the challenges of insecurity for democratic decentralization in Mali.

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