Abstract

Abstract:

In the two decades after the Second World War, conservative American radio evangelists devised several large-scale projects to preach the gospel in Europe, which they viewed as the crowning piece of their plans for a global missionary project over the airwaves. Launching a Protestant "Voice of Europe" via medium-wave radio raised a series of unique challenges that they had not faced in North America or in southern countries. Success finally came from an unexpected source: the Youth for Christ evangelisation movement and beginning radio evangelist Paul Freed, a Baptist. By broadcasting from a series of commercial sites on the outskirts of Continental Europe (in Tangiers, Monaco and the Dutch West Indies), Freed developed a powerful formula that combined the syndicated broadcasting of American religious shows on both long and short-wave frequencies, and partnerships with local evangelicals. By looking at post-war European radio broadcasting from an atypical perspective, this paper gives a nuanced view of radio broadcasting being defined by national territorial boundaries, public service and state-owned broadcasters. It places the two-decade period back into the broader continuum of the history of radio broadcasting in Europe and the more general context of global radio activities.

Abstract:

Pendant les deux décennies qui suivirent la Seconde Guerre mondiale, des hommes de radio, évangéliques conservateurs américains, conçurent plusieurs grands projets pour porter la bonne parole en Europe, qu'ils voyaient comme le couronnement de leur projet de radio missionnaire mondiale. Lancer une « Voix de l'Europe » protestante émettant sur ondes moyennes leur posa une série de défis qu'ils n'avaient pas eu à relever en Amérique du Nord ou dans les pays du Sud. Le succès arriva par des voies inattendues, grâce au mouvement d'évangélisation de la jeunesse Youth for Christ et au baptiste et homme de radio débutant Paul Freed. En émettant depuis plusieurs sites commerciaux situés à la périphérie de l'Europe continentale, à Tanger, Monaco et aux Antilles néerlandaises, Freed développa une formule efficace associant la diffusion sous licence d'émissions religieuses américaines en ondes longues et courtes et des partenariats avec des évangélisateurs locaux. Une vision périphérique de la radiodiffusion européenne d'après-guerre nuance l'identification de la radio au territoire national, au service public et à l'entreprise d'État. Elle donne une place singulière à ces deux décennies d'après-guerre au sein du continuum de l'histoire de la radiodiffusion en Europe et d'une histoire globale de la radio.

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