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Reviewed by:
  • Sans fards, mélanges en l'honneur de Maryse Condé dir. by Laura Carvigan-Cassin
  • Gloria Kwok
Carvigan-Cassin, Laura, directrice. Sans fards, mélanges en l'honneur de Maryse Condé. Presses universitaires des Antilles, 2018. Pp 239. ISBN : 979-1-095-17702-9. 18€ (papier).

Publié en partenariat avec l'Association des Écrivains de la Caraïbe, ce collectif se divise en une préface et une introduction suivies de deux parties, la première des articles universitaires et la deuxième se sous-divisant en deux parties—photos inédites de Maryse et de sa famille et témoignages sur l'œuvre de Condé.

Dans sa préface, Lyonel Trouillot rappelle aux lecteurs que cet ouvrage collectif est un hommage à Maryse Condé, figure proue de la littérature francophone caribéenne. Trouillot parle de l'écueil d'une « interprétation finaliste » de l'œuvre condéenne et souligne l'inépuisable. Fait suite à la préface, l'introduction de Laura Carvigan-Cassin. Elle lie sa vie et son œuvre pour expliquer l'œuvre-monde de l'écrivaine. La bourgeoisie nègre à laquelle appartient la famille de Maryse Condé, la position privilégiée accordée à la langue française et l'interdiction du créole dans sa famille et à l'école expliquent les sentiments de solitude, de non-appartenance, de défi et de contestation de Maryse. Cette Guadeloupéenne n'a jamais été un écrivain antillais comme les autres. Maryse Condé insiste pour écrire « ni en français ni en créole [,] [m]ais en Maryse Condé ».

La première partie intitulée « Introduction aux grandes dynamiques de l'œuvre de Maryse Condé » réunit onze articles sur l'ensemble du corpus de l'écrivaine—romans, pièces de théâtre, récits autobiographiques, et récits de jeunesse. Tous les articles sont écrits par les universitaires mais « sans fards » et [End Page 233] sans prétention. Certains universitaires abordent l'œuvre condéenne à travers les thématiques : celles de l'errance chez Daniel-Henri Pageaux; de la dénonciation de la violence de l'esclavage chez Liliane Fardin; de l'écriture chez Lise Gauvin; du non-conformisme chez Lise-Gauvin et Liliane Fardin; de son expérience africaine en Côte d'Ivoire, puis en Guinée, au Ghana et au Sénégal chez Lise Gauvin et Céline Labrune-Badiane et de son expérience américaine à New York et en Californie chez Emily Sahakian et Bénédicte Boisseron. D'autres consacrent leurs études à une seule œuvre tels l'essai de Yolaine Parisot sur le dernier roman en date de l'écrivaine Le fabuleux et triste destin d'Ivan et Ivana, l'article de Jean-Georges Chali sur l'un des romans les plus connus et les plus réussis de Condé aux États-Unis, Moi, Tituba, sorcière…noire de Salem, l'essai de Catherine le Pelletier sur l'intertexte de Les Hauts de Hurlevent dans La migration des cœurs, et les articles de Christiane Makward et Axel Artheron sur la pièce maîtresse du corpus théâtral de Maryse et écrite pour le bicentenaire de la révolution An Tan révolisyon.

La deuxième partie comme indique le titre « Hommage » rend hommage à l'écrivaine à travers les photos de sa famille et ses amis proches et les témoignages de ses pairs. Fait suite au parcours de Maryse Condé en photos, la partie des témoignages plutôt personnels des collaborateurs de Condé. Dimitri Zandwonis, réalisateur guadeloupéen, nous livre le portrait de l'écrivaine dans son film Moi Maryse Condé, écrivaine noire et rebelle. Richard-Viktor Sainsily Cayol, guadeloupéen aussi, nous parle de son œuvre sculpturale La liseuse au masque bambara qu'il a réalisée en hommage à Maryse en 2011 dont la photographie illustre la couverture de cet ouvrage. Cette sculpture orne la cour du collège Maryse Condé de la Désirade. José Jernidier, guadeloupéen également, nous livre ses souvenirs de sa relation théâtrale avec Maryse pendant trente ans notamment de la production de la pièce An Tan révolisyon. Nicole Brissac nous analyse les ouvrages de...

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