Abstract

Abstract:

During the 1980s and 1990s, Toronto became home to a thriving Filipino Canadian theatre community, which had significant roots in earlier left-wing political groups organizing from afar against the Marcos dictatorship in the Philippines. The most prominent company, the Carlos Bulosan Cultural Workshop (CBCW), used dramatic works to highlight a range of issues facing Filipinos in Canada, from the exploitation of domestic workers to employment discrimination, gender-based violence to neo-colonial and neo-liberal economic regimes. This article traces the history of that company, from its origins in Toronto's 1970s anti-Marcos activist circles to its 1990s stage explorations of Philippine colonial and revolutionary histories. It contends that the CBCW's activist and theatrical labour, by fostering a transnational critical political consciousness, should complicate assimilation-oriented analyses of immigration and incorporation in Canada. It asserts that the group's efforts at forging diasporic connections across time and space, along with its attempt to politicize Toronto's Filipino populace, provided an implicit rebuke to reigning Canadian constructions of multiculturalism and "ethnic" arts. Finally, it situates the company's history as a demonstration of the important role of artistic and representational means in political struggles waged by Filipinos and other racialized communities in late twentieth-century Canada.

Résumé:

Au cours des années 1980 et 1990, une communauté théâtrale philippino-canadienne florissante s'est développée à Toronto, laquelle avait des racines importantes dans d'anciens groupes politiques de gauche qui s'organisaient, de loin, contre la dictature de Marcos aux Philippines. La compagnie théâtrale la plus importante, le Carlos Bulosan Cultural Workshop (CBCW), utilisait des œuvres dramatiques pour mettre l'accent sur une variété de problèmes auxquels des Philippins devaient faire face au Canada, de l'exploitation des travailleurs domestiques à la discrimination sur le marché de l'emploi, en passant par la violence basée sur le sexe et les régimes économiques néocoloniaux et néolibéraux. Cet article retrace l'histoire de cette compagnie, de ses origines au sein des cercles d'activistes anti-Marcos des années 1970 à Toronto jusqu'à son exploration théâtrale des histoires de la Philippine coloniale et révolutionnaire des années 1990. Il soutient que le travail théâtral et activiste du CBCW, en cultivant une conscience politique transnationale importante, devrait compliquer les analyses orientées sur l'assimilation de l'immigration et de l'incorporation au Canada. Il soutient que les efforts du groupe à forger des liens diasporiques à travers le temps et l'espace, sans oublier ses tentatives de politiser les Philippins de Toronto, font un reproche implicite aux constructions canadiennes actuelles de multiculturalisme et d'art « ethnique ». Finalement, il situe l'histoire de la compagnie en tant qu'exemple du rôle important des moyens artistiques et représentatifs dans la lutte politique menée par les Philippins et autres communautés raciales à la fin du XXe siècle, au Canada.

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