Abstract

Abstract:

In recent years the terms "Chinese-language film" or "Sinophone" are often used to refer to a pan-Chinese cinematic culture to reconcile the differences and conflicts in the mainland, Hong Kong, Taiwan, and the Chinese diaspora. Unlike the other three areas that are easily recognized by geo-political borders, Chinese diasporic cinema is of a more conceptual and de-territorialized nature and has been inadequately examined. As early as the mid-1930s, Chinese filmmakers had formed a cross-border, Pacific Rim network for cinematic and cultural exchanges among Chinese diasporic communities. Focusing on Esther Eng 伍錦霞 (1914–1970), a San Francisco-born Chinese female director who produced Cantonese-language films in both the US and Hong Kong from the mid-1930s to the late 1940s, this article revisits a piece of forgotten history of Chinese diasporic cinema. It argues that through Chinese diasporic films, particularly during the height of World War II patriotism, filmmakers like Esther Eng expressed their cultural belonging and fueled cultural intimacy between members of the Chinese diaspora. By observing the flows of talents, ideas, and resources within China and beyond, this article delves into the essence of diasporic film as a "contact zone" for Chinese descendants in and out of the country.

Résumé:

Ces dernières années, les expressions « cinéma en langue chinoise » ou « Monde chinois » sont souvent utilisées pour désigner une culture cinématographique panchinoise visant à aplanir les différences et les conflits en Chine continentale, à Hong Kong, Taiwan, ainsi que dans la diaspora chinoise. Contrairement aux trois premières régions ci-dessus, facilement reconnues grâce à leurs frontières géopolitiques, le cinéma de la diaspora chinoise est plutôt de nature conceptuelle et déterritorialisée, et a donc fait l'objet de très peu d'études sur les plans théorique et historique. Dès le milieu des années 1930, les cinéastes chinois constituèrent un réseau transfrontalier de la ceinture du Pacifique destiné à promouvoir des échanges cinématographiques et culturels entre les communautés de la diaspora chinoise. Se concentrant sur Esther Eng (1914–1970), une cinéaste d'origine chinoise née à San Francisco qui a réalisé des films en cantonais à la fois aux États-Unis et à Hong Kong à partir du milieu des années 1930 jusqu'à la fin des années 40, le présent article se propose de réexaminer un aspect de l'histoire oubliée du cinéma de la diaspora chinoise. Notre travail soutient que, par l'entremise des films de la diaspora chinoise, en particulier des films produits à l'apogée du patriotisme de la Deuxième Guerre mondiale, des cinéastes tels qu'Esther Eng ont exprimé leur appartenance culturelle et alimenté une intimité culturelle entre les membres de la diaspora chinoise. En observant la circulation de talents, d'idées et de ressources en Chine et au-delà du pays, cet article étudie l'essence du cinéma diasporique en tant que « zone de contact » pour les descendants chinois aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

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