Abstract

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Confrontées au plafond de verre dont l’existence se faisait sentir quotidiennement à l’université tout autant dans l’horizon scolaire et professionnel et la politique étudiante que dans les discours normatifs et prescriptifs genrés et sexistes, nombre d’étudiantes ont remis en question ces discours dans les années 1950 et 1960. Sans nécessairement dénoncer les structures globales d’oppression vécues par les femmes à l’université, elles ont plutôt pratiqué un militantisme adaptatif qui leur a permis de promouvoir les compétences des étudiantes. Le présent article traite de deux pratiques qui tendaient alors à définir le milieu étudiant à l’Université de Montréal : la politique associative et le journalisme. Malgré leur politisation, les étudiantes n’ont pas eu accès aux mêmes leviers de visibilité et de promotion que leurs pendants masculins. C’est donc largement à l’écart de l’association étudiante qu’elles ont dû s’investir, particulièrement dans le journal étudiant, où elles ont eu accès à une tribune privilégiée pour se faire entendre et occuper des postes clés.

Abstract:

Faced with a glass ceiling at university that was experienced daily in the educational and professional options open to them, in student politics, and in the normative and prescriptive discourse they heard concerning their gender and roles, many female students called this discourse into question in the 1950s and 1960s. Without necessarily denouncing the overall structures of oppression affecting women at university, they practiced an adaptive activism that allowed them to promote female students’ competencies. This article discusses two fields that tended to define student life at the University of Montreal during this period, namely politics and journalism. Despite their political involvement, female students lacked access to the same visibility and promotional levers available to their male counterparts. This forced them to channel most of their efforts outside the student association, especially into the student newspaper, which was an important platform for them to be heard and to hold key positions.

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