Abstract

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La recherche scientifique confirme de plus en plus le potentiel des hommes à transmettre des problèmes de santé à leur progéniture du fait de leur exposition, avant la conception, à des substances chimiques perturbatrices du système endocrinien. Le présent article examine comment les « problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes » sont gérés par l'approche discrétionnaire et fondée sur le risque de l'évaluation des substances chimiques prévue par la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999). À partir de la théorie de Cynthia Daniels sur la masculinité reproductive, les auteures examinent d'un oeil critique les évaluations récentes de deux catégories de substances toxiques courantes omniprésentes dans le quotidien des ménages canadiens—les phtalates et les retardateurs de flamme bromés. En omettant d'accorder de l'importance aux preuves émergentes des problèmes de santé transgénérationnels transmis par les hommes, ces évaluations reproduisent vraisemblablement des hypothèses sexospécifiques, reléguant les pères au deuxième plan de la reproduction et renforçant l'idée que la responsabilité des expositions toxiques est une affaire maternelle. Les auteures soutiennent que l'administration canadienne des produits chimiques perturbateurs du système endocrinien bénéficierait d'accorder une plus grande attention à la façon dont l'exposition des hommes à ces produits peut avoir des effets sur les générations suivantes. De plus, l'article identifie les lacunes du régime législatif qui contribuent à l'incapacité continue d'évaluer ou de règlementer de façon significative les substances chimiques perturbatrices du système endocrinien.

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Scientific research increasingly confirms the potential for health effects to be transmitted from men to their offspring as a result of men's exposures, prior to conception, to endocrine-disrupting chemicals. This article examines how "male-mediated transgenerational effects" are addressed by the discretionary, risk-based approach to chemical assessment enabled under the Canadian Environmental Protection Act, 1999. Informed by Cynthia Daniels' theory of reproductive masculinity, the authors critically examine recent assessments of two classes of everyday toxics ubiquitous in Canadian households—phthalates and brominated flame retardants. In failing to give weight to emerging evidence of male-mediated transgenerational effects, these assessments arguably reproduce gendered assumptions, situating men as secondary to reproduction and reinforcing the idea that responsibility for toxic exposures is a maternal matter. The authors argue that Canadian governance of endocrine-disrupting chemicals would be improved by greater attention to how men's exposures to toxic chemicals may contribute to male-mediated transgenerational effects. Further, the article identifies deficiencies in the legislative scheme that contribute to ongoing failures to meaningfully assess or regulate endocrine-disrupting chemicals.

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