Abstract

Abstract:

En 2014, le gouvernement canadien a tenu des audiences parlementaires au cours desquelles des témoins se sont prononcés sur la question de savoir si le projet de loi C-36, une loi sur la prostitution, devrait être adopté. Des universitaires ont exprimé leur avis sur ce projet de loi et les travaux parlementaires qui ont mené à son adoption, mais aucune analyse n'a porté sur la manière dont le sujet des femmes autochtones travailleuses du sexe a été abordé durant les débats parlementaires. Dans la présente recherche, une analyse qualitative du contenu des transcriptions des audiences a révélé que trente-six des quatre-vingt-dix-sept témoins ont mentionné la question des femmes autochtones travailleuses du sexe dans leur témoignage, exprimant un grand nombre d'idées en faveur du projet de loi et contre celui-ci. Cependant, la façon dont les témoins ont utilisé les mêmes idées pour défendre des objectifs politiques opposés suggère que la situation spécifique des femmes autochtones peut être invoquée pour plaider pour ou contre l'abolition de la prostitution.

Abstract:

In 2014, the Canadian government held parliamentary hearings where witnesses spoke on whether Bill C-36, a proposed prostitution law, should be enacted. While scholarly comment has been made on this bill and its parliamentary deliberations, there has not been an analysis of how Indigenous women in prostitution arose as a topic at the Bill C-36 deliberations. In this research, a qualitative content analysis of the hearings transcripts found thirty-six out of ninety-seven witnesses mentioned the issue of Indigenous women in prostitution in their testimony. Furthermore, there was a significant number of ideas about Indigenous women in prostitution that were shared by witnesses in favour of the bill and witnesses against it. However, the way that witnesses from each side used the same ideas to argue for different policy outcomes suggests that the issue can be mobilized to argue for or against abolition.

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