Abstract

ABSTRACT:

The polygon is the most common vector data model used to represent political entities in spatial history and historical GIS. When it comes to visualizing the entangled, complex political geography of early modern societies, however, discrete, contiguous features can be a problematic cartographic choice. One example explored in detail here is the aggressive enserfment of foreign peasants by the Electoral Palatinate in the seventeenth-century Holy Roman Empire. The comparison of an older map of these events with GIS maps based on new data shows how the polygons on the older map exaggerate the extent of Palatine expansion and suggest a continuous distribution of phenomena that were really discontinuous. Indeed, in early modern political geography, the polygon often operates as the cartographic equivalent of problematic concepts such as absolutism and sovereignty. Though point-based maps offer more accurate representations of pre-modern spatial orders, they hinge on the availability of geospatial data. Discussing the potential and limitations of different kinds of spatial data available to early modern historians today, the conclusion calls for a more argument-driven spatial history of early modernity.

RÉSUMÉ:

Le polygone est le modèle de données vectorielles le plus couramment utilisé pour représenter les entités politiques en histoire spatiale et dans les SIG historiques. Lorsqu'il s'agit toutefois de visualiser la géographie politique complexe et enchevêtrée des sociétés d'ancien régime, opter pour des caractéristiques contiguës discrètes est un choix cartographique qui peut soulever des problèmes. L'auteur en étudie un exemple de manière détaillée : celui de l'asservissement agressif des paysans étrangers par l'Électorat palatin au dix-septième siècle dans le Saint-Empire romain germanique. La comparaison d'une carte créé à la fin du XIXe siècle avec des cartes SIG basées sur de nouvelles données montre comment les polygones de la carte plus ancienne amplifient l'étendue de l'expansion palatine et donnent l'impression d'une distribution continue de phénomènes qui, en réalité, étaient discontinus. De fait, le polygone sert souvent d'équivalent cartographique de notions problématiques comme celles de l'absolutisme et de la souveraineté. Bien que les cartes par points offrent souvent des représentations plus exactes des ordres spatiaux modernes, elles sont liées à la disponibilité de données géospatiales. Les conclusions de l'analyse du potentiel et des limites des différents types de données spatiales dont disposent aujourd'hui les historiens de l'époque moderne réclament une histoire spatiale moderne plus argumentative.

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