Abstract

Abstract:

This article probes the discourses of the Women's Christian Temperance Union (WCTU) in the war on alcohol, prison reform, and the twin punishments of lynching and incarceration that help recontextualize Frances Harper's 1893 novel Iola Leroy. The argument between Frances Willard and Ida B. Wells frames the illusory fear of black men raping white women and the threat of miscegenation. Harper's novelistic response to this debate is to create multiple discourses for diverse audiences: white slavery, miscegenation, and the rise of a carceral state and its practice of convict leasing and the chain-gang. The article shows that the debates over women's issues, domesticity, gender normativity, and prison reform within the WCTU disrupt the discourse of the tragic mulatta that has often been assumed primary and has softened the narrative critique in Iola Leroy.

Résumé:

Cet article recontextualise Iola Leroy, le roman de Frances Harper (1893), à la lumière d'une analyse discursive des débats au sein de la Women's Christian Temperance Union (WCTU) sur l'alcool, la réforme des prisons et les punitions jumelles que sont le lynchage et l'incarcération. La polémique entre Frances Willard et Ida B. Wells est le lieu où se formulent la crainte illusoire du viol de Blanches par des Noirs et la menace du métissage. La réponse fictionnelle de Harper à ce débat consiste à mettre en place des discours multiples destinés à des publics variés sur la traite des Blanches, le métissage, et l'essor de l'État carcéral et de sa pratique du louage des condamnés et de la chaine de forçats. L'article montre que les débats entre les membres de la WCTU au sujet des problèmes des femmes, de la vie domestique, de la normativité des genres et de la réforme des prisons viennent contrecarrer le discours de la mulâtre tragique, qui, souvent tenu pour le discours principal dans Iola Leroy, en adoucit la critique narrative.

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