Abstract

Abstract:

A drinking party in 1963 precipitated a crisis over newly independent Uganda’s sovereignty and the respectability of a new postcolonial ruling elite. Under Kampala’s multiracial veneer in the early 1960s lurked bawdy British youth culture and radical African youth politics. When Europeans at a party in the elite suburb of Tank Hill allegedly mocked African aspirations for urban respectability and political sovereignty, UPC (Uganda Peoples Congress) Youth Wing activists used the affair to elicit public expressions of anger at the collusion of conservative politicians and racist former colonizers. Prime Minister Milton Obote attempted to channel that anger into nationalist unity but soon found common cause with British diplomats in expelling intemperate youth from Uganda’s governing bureaucracy. The affair points to both the power and the limits of the affective politics of decolonization as well as the relationship between youth wings and the politics of respectability in early postcolonial Africa.

Résumé:

Une soirée bien arrosée en 1963 a précipité une crise autour de la souveraineté de l’Ouganda, alors jeune pays indépendant, et de la respectabilité d’une nouvelle élite dirigeante postcoloniale. Sous le vernis multiracial de Kampala au début des années 1960 se cachaient une culture paillarde chez les jeunes britanniques et un radicalisme politique chez les jeunes Africains. Lorsque, au cours d’une soirée organisée dans les beaux quartiers de Tank Hill, des Européens se seraient moqués des aspirations africaines à une respectabilité urbaine et une souveraineté politique, des activistes de l’aile jeune de l’UPC (Uganda Peoples Congress) ont utilisé cette affaire pour provoquer une colère publique contre la collusion de politiciens conservateurs et d’anciens colonisateurs racistes. Le Premier ministre Milton Obote a tenté de canaliser cette colère en unité nationaliste, mais s’est rapidement trouvé une cause commune avec les diplomates britanniques en expulsant les jeunes immodérés de la bureaucratie dirigeante d’Ouganda. Cette affaire est révélatrice du pouvoir et des limites de la politique de décolonisation affective, mais aussi du rapport entre les ailes jeunes et la politique de respectabilité dans les premiers temps de l’Afrique postcoloniale.

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