Abstract

Abstract:

This research explores the comical performances that are staged in the Nepal Himalayas on certain dates of the year fixed by the religious calendar. On these occasions jesters and tricksters turn the ritual performance into a joyful and laughable event and become the very heart of the rituals. The study focuses on the two most closely associated central figures of Indo-Nepalese Hindu culture: Brahmans (and world-renouncing ascetics) and kings. These key characters, who stand at the top of the caste hierarchy, are duly mocked and lampooned for their supposed faults: they are false, greedy, liars, gluttons. Their pranks include disguising as transvestites, illicit behaviour, and scatological gestures. I argue that these farcical events and rituals of inversion display the dark side of religion and express in a theatrical way enduring conflicts between the positive and the negative forces of the universe or between the material plane and transcendental entities that are believed to rule the world. The upside-down elements (mundus inversus) are clearly expressed in these sketches. However, the disorder and confusion exhibited during them remain within the boundaries of social norms.

Résumé:

La présente recherche traite des représentations comiques qui sont mises en scène dans l'Himalaya népalais à certaines dates du calendrier religieux lunaire. Durant ces mascarades, des bouffons et autres farceurs transforment le rituel en un événement joyeux et drolatique. L'étude est centrée sur deux figures centrales (souvent associées) de la culture hindoue Indo-Népalaise : le brahmane (et l'ascète renonçant) et le roi. Ces deux personnages, qui se situent au plus haut de la hiérarchie sociale, sont moqués et tournés en dérision. Ils sont présentés comme des gloutons, des êtres faux et avides, des menteurs. Les farces en question donnent ainsi une image inversée du monde (mundus inversus). Elles s'accompagnent de gestes scatologiques, de travestissements et de comportements illicites. D'après moi, ces mascarades et rituels d'inversion dévoilent le côté obscur de la religion et expriment d'une manière théâtrale les conflits entre forces négatives et positives de l'univers, ainsi qu'entre les plans matériels et les entités transcendantales qui gouvernent le monde. La confusion et le désordre restent cependant dans les limites des normes sociales en vigueur.

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