Abstract

Résumé:

Les paysages communicationnel et linguistique évoluant constamment, les élèves de la maternelle à la 12e année s'engagent dans des exercices d'alphabétisation très variés (tant sur papier qu'à l'écran) dans des salles de classe où l'enseignement est assisté par la technologie. Grâce aux possibilités qu'offrent les technologies, il est désormais facile de se déplacer entre les différents espaces d'apprentissage, à l'intérieur et à l'extérieur des lieux physiques que sont ces salles de classe. Il s'ensuit que les frontières entre les espaces d'apprentissage interstitiel (non sanctionné) (les corridors par exemple) et les espaces d'apprentissage présentiel (sanctionné par l'école) s'estompent. En circulant entre les espaces d'apprentissage, les apprenants véhiculent leur historique d'apprentissage partagé. L'auteure rend compte des observations tirées d'une étude de cas ethnographique ayant pour objet une classe de 6e année ayant recours à la technologie, envisagée dans une optique théorique de socialisation linguistique. Les données recueillies au fil d'une année scolaire proviennent d'observations sur le terrain, d'entrevues et des journaux mensuels d'activités d'alphabétisation des participants. Les résultats de l'analyse thématique à laquelle l'auteure soumet ces données révèlent que, dans les espaces d'apprentissage interstitiel, les élèves prennent part à des activités d'alphabétisation qui englobent le brassage d'idées issues de YouTube et de joutes rap, dont les conventions sociales diffèrent. Le fait de mieux comprendre ces activités d'alphabétisation devrait, selon l'auteure, avoir des répercussions sur l'efficacité des méthodes pédagogiques des enseignants.

Abstract:

As our global communication and linguistic landscapes continue to change, kindergarten to Grade 12 (K–12) students are engaging in a variety of literacy practices (on both page and screen) in technology-enhanced classrooms. Due to the affordances of technologies, individuals are moving fluidly between various learning spaces within and outside the physical spaces of such classrooms. Thus, boundaries between interstitial (non-sanctioned) learning spaces (e.g., hallways) and classroom (school-sanctioned) learning spaces are blurring. As learners transverse between learning spaces they carry their shared histories of learning. This article reports the findings from an ethnographic case study of a Grade 6 technology-enhanced classroom using a language socialization theoretical lens. Data collection, over one school year, included field observations, interviews, and monthly participant literacy activities journals. A thematic analysis of the data was undertaken. The results indicate that, in the interstitial learning spaces, students participated in literacy practices that included remixing ideas that originate from YouTube and rap battling, which have distinct social conventions. It is argued that teachers' better understanding of such literacy practices has potential implications for more effective pedagogy.

pdf

Share