Abstract

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Between the mid-1950s and the mid-1970s, 12,000 South Korean women worked as nurses in West Germany. Focusing on this migration allows for a reassessment of the role of the state in international labour migration prior to the era of globalization post-1980. Although Cold War politics shaped the diplomatic relationships that channeled South Korean nurses to West Germany, and contrary to narratives that celebrate the South Korean state's central role in exporting female labour as the basis for South Korea's economic miracle in the decades after the Korean War, the South Korean state played no direct role in the migration of nurses from South Korea to West Germany. South Korean nurses moved largely through the interventions not of the state but of private Catholic actors and not in the interests of South Korea's economy but out of personal economic motivations.

Abstract:

Entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1970, 12 000 Sud-Coréennes ont travaillé comme infirmières en Allemagne de l'Ouest. Attirer l'attention sur cette migration permet de réévaluer le rôle de l'État dans la migration internationale de travailleurs antérieure à la mondialisation d'après 1980. La politique de la guerre froide a certes façonné les relations diplomatiques qui ont conduit des infirmières sud-coréennes en Allemagne de l'Ouest, mais, contrairement au discours qui salue le rôle central de l'État sud-coréen dans l'exportation de main-d'œuvre féminine et voit là le fondement du miracle économique survenu dans ce pays après la guerre de Corée, l'État sud-coréen n'a joué aucun rôle direct dans la migration de ses infirmières en Allemagne de l'Ouest. C'est surtout l'action d'intervenants catholiques privés et non celle de l'État qui a amené les infirmières sud-coréennes à agir ainsi, poussées par des raisons économiques personnelles et non par l'intérêt économique de leur pays.

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