Abstract

Abstract:

This article contributes to recent scholarship on an emergent public political visual culture in Africa. Through an ethnographic study of political billboards and other government-sponsored public political imagery in Uganda, it argues that this new visual culture is primarily characterized by African states' extensive use of post-photographic techniques as a means for projecting fantastic visions of their future development goals. However, drawing on recent insights from the 'material turn' in visual theory, it finds that–in Uganda's case at least–the potency of these new public visual artefacts may stem less from what they show than from how they invoke in their citizen-viewers an embodied sense of future possibilities. Once generated, this affective response can be mobilized by the state and its agents in the 'here and now', for political gain. The article looks at how this worked in the run-up to Uganda's 2016 presidential elections, when, in the context of major new spending on national infrastructure projects, the images and artefacts of this new visual culture served to greatly amplify the sense that all citizens would benefit from an emergent global capitalism. This inflated aspiration was mobilized in turn by the National Resistance Movement government as an integral part of its election campaign, and played a key role in returning the government to power.

Résumé:

Cet article contribue à la recherche récente sur une culture visuelle politique publique émergente en Afrique. À travers une étude ethnographique des panneaux d'affichage politique et autre imagerie politique publique parrainée par le gouvernement en Ouganda, il soutient que cette nouvelle culture visuelle se caractérise essentiellement par l'usage considérable que font les États africains des techniques post-photographiques pour projeter des visions fantastiques de leurs objectifs de développement futur. Cependant, s'appuyant sur les enseignements récents du « virage matériel » dans la théorie visuelle, l'article constate, du moins dans le cas de l'Ouganda, que la force de ces nouveaux objets visuels publics réside peut-être moins dans ce qu'ils montrent que dans la manière dont ils évoquent chez les spectateurs-citoyens un sentiment incarné de possibilités futures. Une fois cette réaction affective générée, l'État et ses agents peuvent la mobiliser dans « l'ici et le maintenant » à des fins politiques. L'article examine comment cela a fonctionné à l'approche des élections présidentielles de 2016 en Ouganda, au moment où, dans le contexte de nouvelles dépenses importantes de projets d'infrastructure nationaux, les images et les objets de cette nouvelle culture visuelle ont servi à amplifier considérablement le sentiment que tous les citoyens seraient les gagnants d'un capitalisme mondial émergent. Ce sentiment a été mobilisé à son tour par le gouvernement NRM (National Resistance Movement) dans le cadre de sa campagne électorale, et a joué un rôle clé dans le retour au pouvoir du gouvernement.

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