Abstract

Abstract:

This article draws on a case study of the Michaëlle Jean Foundation—a Canadian arts-based charitable organization—to examine processes of national imagining in a charitable sector shaped by neo-liberal capitalism. Utilizing interviews, field notes, and organizational documents, I show how discourses of the nation intersect with the arts to reframe political struggles along culturalist lines, such that social justice optics mask an apolitical and technical model for addressing structural injustice. While foundation-funded artists can engage in creative pushback, I argue that the neo-liberalization of the sector severely limits this national (re)imagining, either shutting it down completely or reconfiguring it in line with a depoliticized framework for social change, further reaffirming dominant mythologies of Canada. With this case-focused analysis, I hope to illuminate how the censorship of resistance in the charitable sector is not always an explicit process driven by the threat of funding withdrawal. Rather, a much more insidious form of depoliticization can occur within charitable sector contexts that have institutionalized and continue to circulate dominant discourses of the nation in their imaginings of better futures—in this instance, through intersections with the arts.

Résumé:

Cet article utilise une étude de cas de la fondation Michaëlle Jean—un organisme de bienfaisance canadien basé sur les arts—pour examiner les processus de représentation nationale au sein du secteur de bienfaisance, représentation façonnée par le capitalisme néolibéral. À l'aide d'entrevues, de notes de terrain et de document organisationnels, je démontre comment les discours sur la nation croisent les arts pour inscrire les luttes politiques sur des lignes culturalistes, de manière à ce que l'optique de la justice sociale masque un modèle apolitique et technique pour aborder l'injustice structurelle. Alors que les artistes financés par la fondation peuvent résister de façon créative, je soutiens que la néoliberalisation du secteur limite sérieusement cette représentation nationale, soit en l'arrêtant complètement, soit en la reconfigurant pour l'aligner avec un cadre dépolitisé des changements sociaux, réaffirmant ainsi les mythes dominants du Canada. Grâce à cette analyse mettant l'accent sur un cas particulier, j'espère jeter de la lumière sur la manière dont la censure de la résistance au sein du secteur de bienfaisance n'est pas toujours un processus explicite motivé par la menace du retrait de financement. Au contraire, une forme plus insidieuse de dépolitisation peut avoir lieu au sein du secteur de bienfaisance, lequel a institutionnalisé et continue de diffuser les discours dominants sur la nation dans leurs représentations de meilleurs avenirs—dans ce cas, par l'entremise des arts.

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