Abstract

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This article examines artist André Sanou's individual agency in the invention and popularity of 'portrait masks' in and around Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. Rather than depicting abstract qualities of unseen natural forces, common among masks in this region, Sanou created the first portrait mask headpiece in a stylized but highly naturalistic manner, using a photograph as reference. It clearly depicted a specific human being, redefining the mask as a portrait of the deceased whom it honoured. Sanou's act gave rise to a wildly popular mask genre. However, portrait masks have aroused debate about the (im)propriety of naturalistic representation in masquerade. I argue that the features that make André Sanou's portrait mask genre so popular – celebrating specific individuals who are visually identifiable by their physiognomic likeness – are the same ones that make the genre controversial. The controversy illustrates the messy business of reconciling creative differences with societal values that individual artists, patrons, organizers, performers and audience members who serve as gatekeepers of cultural institutions maintain and at times negotiate. As the portrait mask genre demonstrates, masquerade is not necessarily a steadfast, uncompromising institution. Individuals can unsettle or disrupt accepted mask practice, even as they broaden its scope and invigorate audiences.

Abstract:

Cet article examine la part individuelle de l'artiste André Sanou dans l'invention et la popularité des « masques portraits » à Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) et ses environs. En rupture avec les masques typiques de la région qui capturent les qualités abstraites de forces naturelles invisibles, Sanou a créé le premier tête d'un masque-portrait de manière stylisée mais très naturaliste, en se servant d'une photo comme référence. Représentant clairement un être humain spécifique, il a redéfini le masque comme un portrait du défunt qu'il entend honorer. Ce faisant, Sanou a donné naissance à un genre de masque immensément populaire. Cependant, les masques-portraits ont soulevé un débat sur la convenance (ou pas) de la représentation naturaliste dans l'art du masque. L'auteur soutient que les caractéristiques qui rendent le genre de masque-portrait d'André Sanou si populaire (en honorant des personnes visuellement identifiables par leur ressemblance physionomique) sont les mêmes que celles qui le rendent controversé. Cette controverse illustre la difficulté à réconcilier les différences créatives et les valeurs sociétales qu'entretiennent (et parfois négocient) les artistes, les mécènes, les organisateurs et les membres du public qui servent de gardiens des institutions culturelles. Comme le démontre le genre masque-portrait, l'art du masque n'est pas nécessairement une institution résolument intransigeante. Des personnes peuvent individuellement perturber ou bouleverser une pratique admise du masque, tout en élargissant sa portée et en revigorant son public.

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