Abstract

Abstract:

Petroleum and its refined products are globally traded commodities; they are also key elements in our energy landscape and have shaped the built environment in multiple, interconnected ways over the last century. Petroleum flows encompass the entire world. Constellations of oil actors — including corporations and nations — shape seemingly disconnected and geographically distant physical spaces over time. Together, they function as a global palimpsestic petroleumscape.

Among the diverse industrial, administrative, retail and ancillary spaces that are part of this petroleumscape, this article argues, refineries have the most important "staying power." It investigates exemplary cases in four select periods of the petroleum industry: the lighting age (1860s to 1910s), the car age (1910s to 1950s), the plastic age (1950s to 1980s), and the period since the 1980s with its early attempts to go beyond oil. In the first three periods, it explores the relationship between major refineries and nearby (port) cities of Philadelphia, Dunkirk, Suez, Abadan, Rotterdam, and Tehran. It proposes that refineries due to the global networks of petroleum have managed to overcome periods of war and nationalization, of destruction and re-appropriation, while redirecting petroleum flows over time.

The article then examines the current state of the refineries discussed in this article, exploring their entanglement with global events and national strategies, and their often detrimental current spatial and environmental impact. The article concludes with a reflection on the necessity to design transition strategies for cities that are based on understanding of the role that refineries have played through time.

Résumé:

Le pétrole et ses produits raffinés sont des biens échangés à l'échelle mondiale; ils constituent également des éléments clés de notre paysage énergétique et ont façonné l'environnement bâti de façons différentes et interconnectées au cours du siècle dernier. Les flux de pétrole concernent le monde entier. Des constellations d'acteurs pétroliers — notamment les entreprises et les nations — façonnent de toute évidence des espaces physiques géographiquement distants et déconnectés au fil du temps. Ensemble, elles fonctionnent comme un petroleumscape [paysage pétrolier] palimpsestique mondial.

Parmi les divers espaces industriels, administratifs, commerciaux et auxiliaires faisant partie de ce petroleumscape, le présent article soutient que les raffineries font le plus preuve d'« endurance ». Ce travail examine des cas exemplaires de quatre périodes de l'industrie pétrolière: l'âge de l'éclairage (des années 1860 aux années 1910), l'âge de l'automobile (des années 1910 aux années 1950), l'âge du plastique (des années 1950 aux années 1980), et la période remontant aux années 1980 avec les premières tentatives d'aller au-delà du pétrole. Dans les trois premières périodes, cet article étudie le rapport entre de grandes raffineries et des villes (portuaires) avoisinantes de Philadelphie, Dunkerque, Suez, Abadan, Rotterdam, et Téhéran. Il révèle que les raffineries, en raison des réseaux mondiaux de pétrole, ont réussi à contourner des périodes de guerre et de nationalisation, de destruction et de réappropriation, tout en réorientant les flux de pétrole au fil du temps.

L'article examine ensuite l'état actuel des raffineries étudiées dans ce travail, explore leur implication dans les événements mondiaux et les stratégies nationales, ainsi que leur incidence, actuelle, très souvent néfaste, sur l'environnement et l'espace. L'article se termine par une réflexion sur la nécessité de concevoir des stratégies de transition pour des villes fondées sur la compréhension du rôle joué par les raffineries au fil du temps.

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