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Reviewed by:
  • Awu's Story–A Novel by Justine Mintsa
  • Karen Ferreira-Meyers
Mintsa, Justine. Awu's Story–A Novel. Traduit par Cheryl Toman. University of Nebraska Press, 2018. Pp [i]-ix; 114. ISBN 978-1-4962-0693-0. $17.95 (paper).

Awu's Story a été publié pour la première fois en 2000 sous le titre Histoire d'Awu par l'auteure gabonaise Justine Mintsa. La présente publication est la première traduction en anglais de l'œuvre de cette écrivaine qui est perçue par certains comme une icône, un mentor et un modèle pour les nouvelles générations d'écrivains. Cheryl Toman, professeure d'université et chercheuse, connaît intimement la littérature du Gabon, en particulier celle écrite en français, car elle est l'auteure de Women Writers of Gabon: Literature and Herstory en 2016.

La charmante et captivante traduction de Toman est précédée d'un avant-propos de Thérèse Kuoh-Moukoury, la première femme romancière de l'Afrique subsaharienne, dans lequel cette dernière note l'importance de l'histoire d'Awu, tant pour le continent africain que pour le monde en général, notamment en raison du courage et de l'« ingéniosité africaine » (vii) de l'héroïne fictive de Mintsa, Awu, et de sa quête sans fin—individuelle et collective—pour de meilleures conditions de vie.

Dans sa note de traductrice (ix), Toman exprime sa gratitude pour le soutien financier reçu d'ACES + Opportunity, de la Case Western Reserve University, et pour le soutien intellectuel et humain de Monique Le Blanche, Thérèse Kuoh-Moukoury et Justine Mintsa, l'auteure elle-même du roman.

Toman démontre ses connaissances et son expérience pédagogique dans son introduction (1-27). Ce chapitre séparé sera très utile à ceux et celles qui enseignent le roman de Mintsa—à travers la traduction anglaise de Toman ou par le biais du texte original en français. L'introduction aborde différents aspects du roman : elle situe le roman dans la littérature gabonaise, la littérature féminine, la littérature africaine (il fait référence aux mythes et à la littérature orale) écrite en [End Page 184] français et elle esquisse la vie et l'œuvre de Mintsa. De plus, ce texte introductif décrit et analyse brièvement les différents thèmes du roman.

Le roman traduit se trouve de la page 31 à la page 111. En bref, c'est l'histoire d'Awu, une jeune femme qui devient la seconde épouse de son mari lorsque la première, incapable d'avoir des enfants, meurt d'un cœur brisé. Awu est laissée toute seule, sans argent et sans biens, lorsque son mari Obame décède après un accident de bus sur les routes du Gabon.

La traduction de Toman se lit bien, elle offre aux non-initiés (à la littérature africaine et aux réalités vécues au Gabon) ainsi qu'aux chercheurs affirmés l'opportunité de saisir certains des choix difficiles que les protagonistes africains ont à faire dans la vie, le plaisir de découvrir Awu, son environnement et ses compatriotes dans cette histoire véritablement gabonaise. Toman a gardé à juste titre quelques mots et expressions en Fang, une langue régionale ouest-africaine utilisée au Gabon, en Guinée équatoriale et au Cameroun (comme malamba = vin de canne à sucre ou nganga = guérisseur spirituel), en français (cinquième = cela fait référence au système éducatif français, adopté par de nombreuses nations africaines après les indépendances ; pagne = tissu africain). J'ai été particulièrement touchée par l'utilisation de lettres majuscules pour les parties du corps de l'homme dont rêve Awu : par exemple, « Arms » (bras) et « Hands » (mains) à la page 36.

Quelques points restent à clarifier, à mon avis : l'ordre des mots « while even out in public » (37), la nécessité d'expliquer les tam-tams (pour moi, c'est une expression devenue assez courante en anglais pour ne pas justifier une explication dans...

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