Abstract

Abstract:

Research in Canada has latched onto the explanation that the growth in interracial unions is both cause and consequence of progressive social change. The authors cast a skeptical eye on this regime of truth produced by positivistic statistical procedure and the speculative theory of social change as it connects to the state brand of tolerance. They offer a meta-theoretical critique that challenges the taken-for-granted assumption that the growth in interracial unions can be explained by multiculturalism, the presumed antiracist implications of these unions, and the supposed amorphousness that mixed-race children presumably embody. The authors seek to disrupt the mystification and commodification of interracial unions and the children of these unions as proxies for social change. Instead, they call for critically and historically informed qualitative and quantitative research that avoids deputizing interracial unions en masse as societal change agents. They call for other and more robust metrics for measuring the reduction of racism. Attendant to radically altering how interracial unions are imagined, it is necessary for theory and research practices to deeply engage with class, gender, race, sexuality, and asymmetries of power when examining the complex, contradictory, and joyous inner and outer life-worlds of interracial couples and families.

Résumé:

La recherche au Canada s'est enferrée dans l'explication selon laquelle la croissance des unions interraciales est à la fois la cause et la conséquence d'un changement social progressif. Les auteures accueillent avec scepticisme cette affirmation résultant de procédés statistiques positivistes et de la théorie spéculative du changement social, ramenant à l'image étatique de tolérance. Elles proposent une critique métathéorique qui remet en question l'hypothèse indiscutée selon laquelle la croissance des unions interraciales peut s'expliquer par le multiculturalisme, l'incidence antiraciste prétendue de ces unions, et l'indifférenciation supposée vraisemblablement associée aux enfants métissés. Les auteures cherchent à démystifier et démarchandiser les unions interraciales et les enfants issus de ces unions comme indicateurs de changement social. Elles réclament plutôt une recherche qualitative et quantitative éclairée sur les plans critique et historique qui se garde d'assimiler systématiquement les unions interraciales massives à des agents de changement sociétal. Elles réclament aussi des mesures différentes et plus robustes pour évaluer l'atténuation du racisme. Pour modifier radicalement la faç d'envisager les unions interraciales, il est indispensable que la théorie et les méthodes de recherche s'ancrent profondément dans la classe, le sexe, la race, la sexualité et les asymétries du pouvoir lorsque l'objet étudié est celui du monde intérieur et extérieur des couples interraciaux et de leurs familles, dans toute sa complexité, ses contradictions et sa sérénité.

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