Abstract

Abstract:

Thirty-two years ago Anthropologica dedicated a double issue to the controversies and arguments swirling around northern Algonquian land tenure, specifically the nature of the family hunting territories first identified and named in 1915 by Frank Speck, whose framework followed the lines of Western ideas about property. By 1970, the dominant voices on this issue were those of Eleanor Leacock and Julian Steward, both of whom refuted Speck’s claim that this land tenure system was Aboriginal. They maintained that it emerged from the European fur trade. So vigorous was this opposition that it came to be seen as a debate. Anthropology students in the 1970s discovered that the family hunting territories, specifically among the east Cree of James Bay, the Eeyou Istchee, did not mirror the writings in the literature. Looking back at the 1986 publication, this foreword reviews the history of the debate and draws from the articles the major claims of each writer on Cree practices and other subarctic peoples. Some of the topics reviewed are the nature of territoriality, the flexibility of the Cree system, the expectations of the hunting bosses, the overlap of the more traditional and government systems, and resource management and historical documentation of the early existence of the family hunting territories. As a result of Leacock having framed her denial of an early development of family hunting territories within the context of primitive communism, this theme, too, is reviewed.

Résumé:

Il y a trente-deux ans, Anthropologica consacrait un double numéro aux controverses et polémiques ayant fait rage autour du régime foncier des Algonquiens du nord, notamment autour de la nature des territoires de chasse familiaux, identifiés et désignés pour la première fois par Frank Speck en 1915, conformément aux conceptions occidentales de la propriété. En 1970, les voix dominantes étaient celles d’Eleanor Leacock et de Julian Steward qui réfutaient tous deux l’affirmation de Speck selon laquelle ce régime foncier était autochtone. Ceux-ci soutenaient, au contraire, qu’il était issu du commerce européen de la fourrure. L’opposition était si forte qu’on en est venu à la qualifier de débat. Par la suite, dans les années 1970, desétudiants en anthropologie ont découvert que les territoires de chasse familiaux, notamment ceux des Cris de l’est de la baie James, les Eeyou Istchee, ne correspondaient pasà ce qu’en disait la littérature. Revenant sur la publication de 1986, cette communication retrace l’histoire de ce débat et extrait des articles des différents auteurs les principaux arguments relatifs aux pratiques des Cris et des autres peuples subarctiques. Parmi les sujets abordés figurent la nature de la territorialité, la flexibilité du système cri, les attentes des maitres de chasse, le chevauchement entre systèmes traditionnels et gouvernementaux, la gestion des ressources et la documentation historique de l’existence précoce de territoires de chasse familiaux. Leacock ayant formulé son rejet de l’idée d’un développement précoce des territoires de chasse familiauxà la lumière du communisme primitif, ce thème est lui aussi réexaminé.

pdf

Share