Abstract

Abstract:

On 20 June 1792 popular militants from the Paris Sections marched in arms to the Legislative Assembly where they demanded that the deputies constrain or remove the king. The crowds then invaded the Tuileries palace to intimidate Louis XVI directly. While forced to don the red cap of the Sans-Culottes, the king made no concessions to the demonstrators. Historians of the French Revolution have interpreted this episode as a step toward the insurrection of 10 August 1792 which overthrew the monarchy. While acknowledging that the journée of 20 June provoked protests throughout France, both Marxists and revisionists have construed these as expressions of royalism and minimized their importance. Yet the provincial reactions provide evidence of a more subtle division in the country as the revolution shifted to a more radical phase.

This article examines the petitions and addresses that were sent from the departments to the Legislative Assembly to protest the events of 20 June 1792 in Paris. While these texts denounced the outrages committed against the king, they went beyond manifestations of loyalty to express commitment to the ideal of constitutionalism. Some addresses reflected local conflict between administrators and popular revolutionaries. Not all protests against the events in Paris were sent by wealthy bourgeoisie, however, and the petitions provide evidence of a political and ideological division beyond class conflict. The provincial reactions to 20 June 1792 suggest that many in France still hoped to defend the liberal revolution with its promise of individual liberty, property rights, and the rule of law, and to identify national sovereignty with the decisions of an elected legislature under a constitution rather than direct manifestations of popular will, on the eve of a second revolution, which would sweep away the Constitution of 1791.

Résumé analytique:

Le 20 juin 1792, des militants révolutionnaires arméspénètrent dans l'Assembléelégislative et exigent des députés qu'ils fassent pression sur le roi ou le détrônent. Ensuite, la foule de manifestants se dirige vers le palais des Tuileries qu'elle envahit afin d'intimider directement Louis XVI. Les sans-culottes parisiens imposent au monarque de se coiffer d'un bonnet rouge, mais le roi, qui ne se laisse pas impressionner, ne concède rien à la foule. Pour les historiens de la Révolution française, cet épisode constitue un pas vers l'insurrection du 10 août 1792 qui allait mettre fin à la monarchie. Même s'ils reconnaissent que la journée du 20 juin a donné lieu à des manifestations partout en France, les Marxistes et les révisionnistes considèrent ces événements comme étant une forme d'expression du loyalisme et en minimisent l'importance. Pourtant, les réactions provinciales fournissent des preuves d'une clivage plus subtil dans le pays au moment où la révolution passait à une étape plus radicale.

Le présent article examine les pétitions et les discours envoyés à l'Assemblée législative, en provenance des départements, protestant contre les événements du 20 juin 1792 à Paris. Tout en dénonçant les outrages commis à l'encontre du roi, ces textes vont au-delà des manifestations de loyauté pour exprimer l'attachement à l'idéal du constitutionalisme. Certains discours expriment le conflit local entre les administrateurs et les révolutionnaires populaires. Tous les messages de protestation contre les événements de Paris n'avaient cependant pas été exclusivement envoyés par la haute bourgeoisie, et les pétitions fournissent des preuves d'un clivage politique et idéologique qui va au-delà de la lutte des classes. Les réactions provinciales aux événements du 20 juin 1792 suggèrent que bon nombre de personnes en France espéraient encore défendre la révolution libérale—avec sa promesse de libertés individuelles, de droits de propriété, de l'état de droit—et d'identifier la souveraineté nationale avec les décisions concernant une législature élue régie par une constitution, plutôt que des manifestations directes de la volonté populaire, à la veille d'une deuxième révolution qui balayerait la Constitution de 1791.

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