Abstract

Abstract:

This article asks what happens when an image of the Canadian nation marketed to American tourists also simultaneously helps produce a vision of highway nationalism in Canada. Starting with a primary discursive analysis of Trans-Canada Highway tourist brochures, i then address three Canadian travelogues from the period—Edward McCourt's The Road across Canada (1965), Walter Stewart's series for Star Weekly magazine (1965), and john M. Mitchell's Coast to Coast across Canada (1967). While the travelogues implicitly replicate the same visions of the colonial adventurer family attached to the brochures—which i contextualize according to Western Cold War middle-class presentations of freedom and consumption—simultaneously McCourt's and Stewart's texts foreground discomfort with the tourist industry's Americanization of nation-space along the highway. By celebrating Western nuclear family values through the image of colonial exploration, while also questioning the integrity of an Americanizing tourist industry, McCourt's and Stewart's travelogues—published just a few years after the Trans-Canada Highway officially opened in 1962—realize the way early representations of the highway were marked by a co-opted nationalism where the means of nationalist differentiation simultaneously encouraged a feedback loop of American imperialism.

Résumé:

Cet article examine ce qui se passe quand une image de la nation canadienne, montrée aux touristes américains, aide aussi à la production d'une image de nationalisme d'autoroute au Canada. En commençant par une analyse discursive des brochures touristiques sur la Route Transcanadienne, j'examine ensuite trois récits de voyage canadiens de la même époque–The Road across Canada (1965) d'Eward McCourt, la série de Walter Stewart pour le magazine Star Weekly (1965) et Coast to Coast across Canada (1967) de john M. Mitchell. Alors que les récits de voyage copient implicitement les notions de famille coloniale aventurière des brochures–que j'ai contextualisées selon les présentations de liberté et de consommation de la classe moyenne occidentale de la Guerre froide –, les textes de McCourt et de Stewart mettent de l'avant l'inconfort face à l'américanisation faite par l'industrie du tourisme de l'espace national longeant l'autoroute. En célébrant les valeurs de la famille nucléaire occidentale par des images d'explorations coloniales, et tout en contestant l'intégrité d'une industrie touristique américanisante, les récits de voyage de McCourt et de Stewart–publiés peu après l'ouverture officielle de la Route Transcanadienne en 1962–réalisent la manière dont les premières représentations de l'autoroute étaient marquées d'un nationalisme où les moyens de différentiation nationaliste encourageaient en même temps une boucle de rétroaction de l'impérialisme américain.

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