Abstract

Abstract:

This article argues that Igloolik Isuma's first feature length film, Atanarjuat the Fast Runner, performs a meaningful reading of traditional Inuit legal systems, and puts time-honoured notions of customary law and Inuit social governance into practice. The process of conflict resolution is carefully depicted in the film, which is attentive to the processes of jurisprudence and to a range of possible outcomes. The movement toward a communal justice is shown in an elaborate, carefully detailed, step-by-step process (that still remains unobtrusive, and can be "missed" by some viewers). The film is formal and deliberate, and proceeds at a pace that enables the clear articulation of a specifically Inuit legal culture; it shows Inuit legal practitioners operating in ways that reveal Inuit legal principles in action. In restaging and recontextualizing a well-known narrative from Inuit oral tradition, Atanarjuat makes these local traditions of jurisprudence visible and accessible by relating them in modern form. The film does not leave these traditions and performative systems intact and in the past, however, but updates them for a contemporary audience and in dialogical relation to broader systems of contemporary justice in Canada. In this way Atanarjuat demonstrates Inuit legal systems, in practice, as being flexible, adaptable, and capable of being updated; it shows them struggling to maintain order and continuity in the face of violence and dispossession. This article suggests that Atanarjuat the Fast Runner effectively models performative jurisprudence and the interpretive nature of dialogical governance, and provides one situated, appropriate, culturally sensitive resource and model for contemporary conflict resolution and community governance in Inuit communities today.

Résumé:

Cet article explique comment le premier long métrage d'Igloolik Isuma, Atanarjuat, la légende de l'homme rapide, offre une lecture importante des systèmes légaux traditionnels inuits et met en pratique les vieilles notions de droit coutumier et de gouvernance sociale inuite. Le processus de résolution de conflits est soigneusement démontré dans le film, lequel porte attention au processus de jurisprudence et à une gamme de résultats possibles. Le mouvement vers une justice collective est démontré par un processus élaboré et détaillé (qui demeure toutefois discret et peut être « manqué » par certains spectateurs). Le film est formel et délibéré et procède à une vitesse qui permet une articulation claire d'une culture légale inuite spécifique; il démontre des juristes inuits qui travaillent d'une manière qui dévoile les principes légaux inuits en action. En resituant et recontextualisant une histoire connue de la tradition orale inuite, Atanarjuat rend ces traditions locales de jurisprudence visible et accessible en les racontant à l'aide d'un format moderne. Par contre, le film ne laisse pas ces traditions et systèmes performatifs intacts et dans le passé, mais les met à jour pour un auditoire contemporain et en relation dialoguale avec des systèmes plus larges de justice contemporaine au Canada. Ainsi, Atanarjuat démontre les systèmes légaux inuits en pratique comme étant flexibles, adaptables et capables d'être mis à jour; il les montre luttant pour maintenir l'ordre et la continuité face à la violence et à la dépossession. Cet article suggère que Atanarjuat, la légende de l'homme rapide modélise effcacement la jurisprudence et la nature interprétative de la gouvernance dialoguale et offre une ressource et un modèle à la fois situés, appropriés et sensibles à la culture à la résolution de conflit contemporaine et à la gouvernance communautaire au sein des communautés inuites actuelles.

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