Abstract

Abstract:

This article analyzes a proposal to have impoverished western Irish families then suffering from famine and distress colonize the Canadian prairies. London and Ottawa hoped that this "New Ireland" would solve several problems simultaneously. Their masculine, yeoman, loyal, "British" character would be rejuvenated as they pioneered homesteads. A state-directed colonization would ensure that this redemption occurred under the watchful eye of London and Ottawa. As they were rehabilitated, they would serve simultaneously as pioneer producers, consumers of British-made goods, "kith and kin" bolsterers of "Britishness," and as soldier-settlers defending Canada and the Empire against Irish nationalism, the United States, French Canadians, the Métis, First Peoples, and immigrants from continental Europe.

Yet this scheme never materialized. The British were publicly torn between rehabilitating the Irish and ridding itself of a poor, rebellious population. This led Canadians to believe the British would "shovel paupers" onto their shores. The Irish regarded the scheme as nothing more than "transportation" wrapped in a more benign guise. They were also caught between the ethos of self-help and the "New Imperialism" and growing state paternalism. If they could not be redeemed, as Social Darwinism and continued Irish unrest was arguing, then they might actually debase Britishness, and even potentially join the Métis and First Peoples in their disaffection. A growing Canadian identity led many to believe Canada would be better off settling seasoned American and New Immigrant farmers instead. The assisted Irish might undercut western Canadians' hard-won economic and social status as yeomen. Employers too routinely dismissed the Irish as unreliable, lazy, impertinent, and irredeemable.

Résumé analytique:

Cet article analyse un projet de colonisation qui encourageait les familles de l'ouest de l'Irlande, souffrant alors de famine et de pauvreté, à immigrer aux prairies canadiennes. Les gouvernements de Londres et d'Ottawa croyaient que cette « Nouvelle Irlande » résoudrait plusieurs problèmes. En devenant des pionniers, le caractère masculin, paysan, fidèle, et « britannique » des immigrants serait revitalisé. Le mouvement de colonisation, dirigé par l'État, serait donc sous la surveillance des deux gouvernements. En même temps, les immigrants seraient simultanément des producteurs pionniers, des consommateurs de biens britanniques, des membres de la communauté qui renforceraient l'identité britannique, et des soldats-colons qui défendraient le Canada et l'Empire contre les forces nationalistes d'Irlande et contre les États-Unis, les Canadiens-français, les Métis, les Premières Nations, et les immigrants de l'Europe continentale.

Cependant, ce projet ne s'est jamais réalisé. Les Anglais ont avoué publiquement qu'ils voulaient se débarrasser d'une population pauvre et rebelle aussi bien qu'ils voulaient réhabiliter les Irlandais. Les Canadiens, par contre, avaient peur que les Britanniques les envoient leurs plus pauvres et indésirables citoyens. Quant aux Irlandais, ils imaginaient le projet tout simplement comme une forme de « transportation » bénigne. Ils étaient également coincés entre la philosophie d'autoassistance et un nouvel impérialisme et le paternalisme de l'État en croissance. S'ils ne pouvaient pas être sauvés, comme le prétendaient le darwinisme social et les agitations en cours en Irlande, ils déprécieraient l'identité britannique. En raison de leur désaffection commune, les Irlandais, les Métis, et les Premières Nations pourraient peut-être former une ligue. Inspirés par un sentiment croissant d'identité canadienne, certains croyaient que le Canada sera mieux servi par les fermiers américains et les nouveaux immigrants. Aider les Irlandais pourrait également réduire le statut économique et social des Canadiens de l'Ouest. En plus, les employeurs caractérisaient les Irlandais comme étant peu fiables, paresseux, impertinents, et incorrigibles.

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