Abstract

Abstract:

Même au milieu d'une crise écologique, la population et les revenus continuent de croitre, tout comme l'appétit mondial pour la viande. Une des réponses de la part des scientifiques consiste à faire de la viande in vitro (VIV) une réalité commercial, qui permettrait de produire de la viande à grande échelle en évitant d'élever et d'abattre un nombre considérable d'animaux, comme dans le système actuel de production industrielle de viande. Les partisans de cette technologie de VIV soutiennent quelle réduira la faim, avantagera la santé publique, atténuera les effets sur l'environnement de l'habituelle production industrielle de viande et ameliorera le bien-être des animaux. Cependant, une analyse de la VIV dans une perspective critique et écoféministe fait ressortir le besoin d'évaluer non seulement les aspects techniques et les possibilités qu'offre la technologie, mais aussi la vision des choses sous-jacente et les consequences sociales et environnementales inattendues qui en découleraient. Cet article pose la question de savoir si la VIV est une solution pragmatique, problématique ou paradoxale aux maux associés à la production de viande industrielle et à la consommation croissante de viande, et soutient que les déclarations optimistes claironnant des promesses d'avantages liés a la VIV sont trop simplistes et requièrent un examen plus poussé. On ne peut sous-estimer l'importance de délibérer de façon prudente sur les conséquences de technologies émergentes comme la VIVparce que le discours éthique diffusé dans les premières années de développement influencera de manière substantielle la perception du public et l'acceptation sociale, tout comme il façonnera les politiques et la mise en place de règlementations.

Abstract:

Even in the midst of an ecological crisis, population and income continue to increase and so too does the global appetite for meat. One response by scientists has been to work towards making in vitro meat (IVM) a commercial reality, which would allow meat to be produced on a large scale without the husbandry and slaughter of enormous numbers of animals, as under the current industrial meat production system. Proponents of IVM technology claim that it could cut hunger, offer public health benefits, mitigate the environmental effects of conventional industrial meat production, and improve animal welfare. However, taking a critical, ecofeminist perspective on IVM highlights the need to assess not only the technical attributes and possibilities of the technology but also its underlying worldview as well as the unintended social and environmental consequences that could result. Reflecting on the question of whether IVM is a pragmatic, problematic, or paradoxical solution to the ills associated with industrial meat production and increasing meat consumption, this article argues that optimistic claims trumpeting the promissory potential of IVM are over-simplistic and warrant closer scrutiny. The importance of careful deliberation on the implications of emerging technologies like IVM cannot be understated because how the ethical discourse unfolds in the early stages will be significant in influencing public perception and social acceptance as well as shaping policy and regulatory design.

pdf

Share