Abstract

Abstract:

En quoi une lecture écocritique de la littérature malgache contemporaine ouvre-t-elle de nouvelles pistes de réflexion et permet-elle une possible reconsidération du champ des littératures de l'océan Indien? S'attachant aux œuvres suivantes de Michèle Rakotoson, "Dadabé" (1984), Lalana (2002), Juillet au pays. Chroniques d'un retour à Madagascar (2007), et à celles de Raharimanana, "Lucarne" (1996), Nour, 1947 (2001) et L'Arbre anthropophage (2004), cet article propose une analyse croisée de l'écosystème littéraire de ces deux écrivains malgaches de deux générations différentes, tel qu'il se manifeste à travers la nouvelle, le roman, et le récit de retour, et selon trois axes interprétatifs: magietradition, mémoire et développement. Les questions considérées sont les suivantes: ces ouvrages mettentils en avant la nécessité d'une redéfinition des rapports de l'être humain avec la nature? Véhiculent-ils une affirmation d'un soi (malgache) à travers les relations avec l'environnement naturel et humain évoqué? La nature imaginée estelle un sanctuaire ou une menace? Quels sont les territoires évoqués? Qui les habite? Sur quels horizons débouchentils? Enfin, la cartographie du pays des origines correspond-elle à un développement ou un renouvellement esthétiques?

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